Le stade de Réghaïa a été, hier, le théâtre d'un drame qui a coûté la vie à un joueur, Mehenni Beniddir de l'USOA, qui s'est effondré sur le terrain à la 86' du match MC Rouiba-USO Amizour (3-1) comptant pour la 15e et dernière journée de la Division régionale de la ligue d'Alger. Transporté en urgence à l'hôpital de Rouiba, le malheureux footballeur y a rendu l'âme. Après son évacuation à bord de l'ambulance de la Protection civile, le match a repris. C'est après la fin de la partie que la terrible nouvelle est tombée, provoquant un choc terrible dans le camp des deux équipes et des officiels. Les premières informations recueillies auprès de personnes présentes sur les lieux indiquent que «le joueur d'Amizour a eu un malaise et s'est effondré sur la pelouse et ne s'est plus réveillé malgré les soins qui lui ont été rapidement prodigués sur place».
Ce drame, survenu en plein match, au-delà de ce que dévoilera le rapport médical, relance le débat, malheureusement très souvent occulté, de la protection de la santé des joueurs. Pour rappel, les équipes de la Régionale 1 ont bouclé hier un marathon de 6 journées disputées en un mois. Sans accuser quiconque, il y a lieu quand même de s'interroger sur la responsabilité de ceux qui ont en charge la programmation démentielle de 2, voire 3 matchs par semaine pour des footballeurs amateurs qui, à part la seule et unique visite médicale en début de saison, pour les besoins du dossier médical et de la délivrance de la licence, ne bénéficient pas souvent du contrôle médical permanent, ni de toute autre couverture à même d'éviter le drame. Ce sujet a été soulevé à maintes reprises sans que les instances concernées n'y prêtent une attention particulière. Des footballeurs amateurs qui disputent 3 matchs par semaine est-ce raisonnable ? Les entraînements, les déplacements, les matchs, l'absence de moyens de récupération et de suivi médical peuvent être à l'origine de drames comme celui d'hier. L'enquête qui sera ouverte après la mort en plein match du joueur d'Amizour fera la lumière sur les causes du drame.