Dans ses projections sur l’évolution du marché pétrolier, la société américaine Baker Hughes considère que plusieurs facteurs pourraient conduire à une plus grande volatilité des prix du pétrole en 2025.
La compagnie énergétique américaine Baker Hughes s’est félicitée dans un communiqué sur ses performances en 2024, de ses investissements en Arabie Saoudite, en Algérie et aux Emirats arabes unis. L’entreprise, qui s’attend à de nouveaux progrès en 2025, a qualifié l’année écoulée de «très forte» grâce aux contrats remportés par la compagnie pour développer la phase du réseau principal de gaz et champ gazier de Jafurah en Arabie Saoudite ainsi qu’au projet dans le champ de Hassi
R’mel en Algérie en sus de l’installation de stockage de gaz de Merghem à Dubaï.
Ces projets, indique le communiqué de Baker Hughes, ont «joué un rôle important dans la stimulation de ses opérations l’année dernière». La compagnie s’attend à ce que la demande de projets d’infrastructures gazières reste forte. Un point d’évaluation de l’avancement du projet de boosting du gisement de Hassi R’mel, a pour rappel été fait en ce début de semaine, lors d’une réunion regroupant le PDG de la compagnie américaine, Lorenzo Simonelli, avec le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi. Les deux parties ont convenu d’intensifier leur partenariat à travers notamment d’autres projets dans la fabrication d’équipements énergétiques.
Commentant lors de la rencontre annuelle de la compagnie, les résultats de l’année 2024, Lorenzo Simonelli s’est dit satisfait des solides résultats du quatrième trimestre, qui ont dépassé les attentes. Le bénéfice par action ajusté de Baker Hughes demeure sur une trajectoire de croissance importante, en hausse de 37% par rapport au quatrième trimestre 2023 et de 47% pour l’ensemble de l’année.
Les commandes de technologies industrielles et énergétiques ont atteint des niveaux élevés avec notamment 3,8 milliards de dollars au quatrième trimestre, soulignant ainsi «la diversité des marchés finaux et la polyvalence des technologies de l’entreprise grâce à la force de ses infrastructures gazières, de ses unités de production et de stockage».
Pour la troisième année consécutive, la compagnie américaine a dépassé ses prévisions initiales en générant un solide flux de trésorerie de 894 millions de dollars au seul quatrième trimestre de l’année écoulée et un flux annuel de 2,3 mds de dollars.
Par ailleurs et dans ses projections sur l’évolution du marché pétrolier, la société américaine considère que plusieurs facteurs pourraient conduire à une plus grande volatilité des prix du pétrole en 2025.
«Une grande volatilité des prix du pétrole en 2025»
Baker Hughes constate une hausse légère de la production en Amérique du Nord, en sus de la forte croissance des volumes de production offshore. «Les prévisions de la demande comportent un élément d’incertitude, compte tenu de la possibilité d’imposer des tarifs douaniers américains, susceptibles de freiner la croissance dans les principaux pays consommateurs de pétrole comme la Chine», explique le PADG de la compagnie dans un communiqué rapporté par l’unité de recherche sur l’énergie Attaqa. Selon les estimations de la compagnie, la trajectoire des prix dépendra en grande partie du rythme et de l’ampleur des réductions de production de l’OPEP+.
Cette situation favorisera une légère diminution des dépenses mondiales en amont. «Le potentiel d’excédent sur le marché du brut, l’incertitude au Mexique et en Arabie Saoudite, ainsi qu’un changement d’orientation vers le gaz, conduisent tous à une baisse des niveaux d’activité sur certains marchés internationaux-clés», estime la même source.