Il chantait Let’s get together and be all right, «Réunissons-nous et tout ira bien»... Vendredi, le souvenir de la légende du reggae Bob Marley et de ses messages d’unité a réchauffé un Sommet des Amériques par ailleurs émaillé de fausses notes.
S’adressant aux autres dirigeants d’Amérique du Sud et d’Amérique du Nord réunis à Los Angeles à l’invitation des Etats-Unis, la Première ministre de La Barbade Mia Mottley a cité un titre célèbre du chanteur en déclarant : «Il y a tant de problèmes dans le monde». Elle a expliqué ne pas être une «disciple» de l’icône jamaïcaine, mais assuré souscrire à son message : «Il nous rappelle aux réalités quotidiennes de nos peuples».
Le secrétaire d’Etat américain et musicien amateur Antony Blinken, également présent, a répliqué en improvisant un florilège autour de chansons de Bob Marley. Pour reprendre les mots de Bob, No Woman, No Cry. Ne versez pas de larmes. Agissons. Nous pouvons chanter un «Redemption Song», un chant de rédemption, a-t-il lancé en souriant.
Les appels à l’unité sont une constante des tubes de Bob Marley et certains estiment qu’il a grandement contribué à apaiser le climat politique dans son pays avec son concert «One Love Peace» de 1978. Mais il a aussi chanté des titres contestataires, ainsi Revolution dans lequel il évoque sa défiance face aux responsables politiques. Cet intermède musical a ponctué un sommet qui n’a pas été parfaitement harmonieux.
Cette grande rencontre censée relancer les relations entre Washington et ses voisins d’Amérique latine avait débuté sur une fausse note : le boycott de plusieurs dirigeants, dont le président mexicain, furieux que Cuba, le Venezuela et le Nicaragua ne soient pas conviés.