Comme prévu, les résultats de l’examen de fin de cycle moyen ont été annoncés hier. Le taux de réussite n’a pas atteint les 60%, soit une baisse de 5% par rapport à l’année dernière.
Les résultats de l’examen de fin de cycle moyen ont été communiqués hier après-midi. Selon le ministère de l’Education nationale, le taux de réussite à cet examen a atteint les 59,16%, soit une baisse de 5% par rapport à l’année dernière.
Avec la moyenne de passage, le taux de passage grimperait jusqu’à 70,67%. Dans son communiqué officiel, le département de Abdelhakim Belabed, ministre de l’Education nationale, annonce que sur les 725 251 candidats scolarisés inscrits à cet examen, seulement 425 994 ont décroché le sésame, dont près de 50% avec mention. Le nombre des absents dépasse légèrement les 5000 candidats.
Par wilaya, des informations indiquent que Tizi Ouzou est en tête en termes de taux de réussite. Ainsi, avec 88,71%, elle garde sa place de leader pour la 15e année consécutive. Elle est suivie de la wilaya de Sétif avec un taux de réussite de 85%, puis Mascara avec 84,79%.
Viennent ensuite les wilayas de Souk Ahras avec 81,89%, Tipasa 81,79% et Béjaïa 81,76%. Dans le top 10 des wilayas ayant eu les meilleurs taux de réussite au BEM, il y a en 7e position Jijel avec 81,40%, puis Constantine (80,51%), Annaba (80,14%) et finalement Aïn Timouchent avec 79,15%.
«Ce sont des chiffres qui ne reflètent pas le véritable niveau des élèves. Nous ne cesserons jamais de le dire. Evaluer un élève sur ses capacités de parcœurisme et de bachotage n’est pas un indice d’intelligence et de compréhension ni d’acquisition des connaissances. Il est important de revoir la formule de ces examens afin d’éviter les décrochages en première année au lycée ou encore à l’université», déclare Rouina Zoubir, président du Conseil des lycées d’Algérie (CLA).
C’est le même avis de Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), qui souligne que ces examens resteront des «examens de forme», tant que le système éducatif en Algérie «n’a pas été revu».
«Il faut revoir aussi la nature des sujets qui, actuellement, ne font pas appel à l’intelligence et au raisonnement ! Ce sont des sujets de mémorisation et c’est pour cela que les élèves cherchent à copier», souligne-t-il. Il est à rappeler que cette année les sujets n’ont pas été affectés par les erreurs comme l’an passé. Les corrections ont été plus faciles, au point où dans certains centres, les copies corrigées étaient prêtes il y a plus d’une semaine, nous apprend-on.
Signalons que cette année, plus de 740 000 candidats ont été concernés par les épreuves du BEM. La session 2022 a été marquée par des tentatives de fraudes, dont celle d’El Oued, où un député de l’Assemblée populaire nationale (APN) a envoyé le corrigé type du sujet de mathématiques à sa fille. Le chef de brigade de la gendarmerie complice avait pour mission de remettre l’enveloppe au directeur du centre. Ce dernier a pris la décision de saisir la justice au lieu de remettre le colis à la jeune candidate.