Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a appelé à l’impératif de réfléchir à la mise en place d’«un système intégré de sensibilisation» pour accompagner le système juridique inhérent à la sécurité routière. Dans une allocution prononcée aux travaux de la journée parlementaire sur «la sécurité routière: législation et stratégie de l’Etat», M. Boughali s’est dit préoccupé par «le bilan alarmant des accidents de la route en Algérie», indiquant que ce dossier «auquel le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, accorde un intérêt particulier, en l’inscrivant parmi les priorités de son programme doit être traité, d’autant que ce phénomène a atteint des proportions considérables, d’où l’impératif d’y remédier par tous les moyens». Après avoir salué «les efforts de l’Etat algérien qui a mis en place un dispositif juridique complet pour dissuader les contrevenants et les responsables d’accidents de la route, le président de l’APN a réaffirmé la détermination de l’Etat à réprimer les pratiques frauduleuses à l’origine de l’insécurité routière». Il a appelé les juristes et les intervenants dans le système législatif à «promulguer des amendements qui traitent du phénomène de l’insécurité routière, conformes aux résultats de l’étude des facteurs socio-psychologiques des individus qui ne respectent pas la loi et le code de la route et qui mettent la vie d’autrui en danger». Au terme de son allocution, M. Boughali a adressé «ses salutations et ses remerciements aux éléments de la Gendarmerie nationale, de la Police et de la Protection civile, qui accomplissent leur devoir avec dévouement et professionnalisme en vue de faire respecter la loi», soulignant que «leur travail mérite d’être salué». De son côté, le président de la commission des transports et des télécommunications à l’APN, Ali Mounsi, a souligné l’importance de l’organisation de cette Journée parlementaire dont la thématique constitue une «priorité nationale», appelant à «la tenue d’une conférence nationale sur la sécurité routière pour mettre toutes les parties concernées devant leurs responsabilités». Il a insisté sur la nécessité de mettre en place une stratégie nationale et d’élaborer une approche globale pour faire face à ce phénomène, en associant les organisations de la société civile pour une plus grande prise de conscience. Le délégué national à la sécurité routière, Nacef Abdelhakim, a, quant à lui, présenté un exposé sur les principales statistiques enregistrées en 2022, où, a-t-il dit, 22.980 accidents de la route ont été enregistrés, faisant 3.409 morts et 30.777 blessés. Par rapport à 2021, un recul du nombre d’accidents de la route (-2,17%) a été relevé, mais une hausse du nombre de morts (+3,53%) et de blessés (+2,22%), a-t-il indiqué.