Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a souligné, jeudi après-midi à Sakiet Sidi Youssef (Tunisie), «l’importance du travail documentaire dans la préservation de la mémoire commune entre les peuples algérien et tunisien».
En marge de la projection du court métrage El-Sakia, M. Rebiga a indiqué, en présence du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, côté algérien, et des ministres de l’Agriculture, des Ressources en hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati, de l’Economie et du Plan, Mme Feriel Ouardi, et de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Lotfi Diab, côté tunisien, que la commémoration du 66e anniversaire des massacres de Sakiet Sidi Youssef, le 8 février 1958, «renforce les liens fraternels et les relations bilatérales entre les deux pays dans les domaines culturel et historique, de même que les œuvres documentaires qui retracent l’histoire et préservent la mémoire commune des deux peuples».
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a rappelé que le film El-Sakia, dont le premier tour de manivelle avait été donné l’année dernière (2023), et qui a été projeté jeudi au complexe culturel de Sakiet Sidi Youssef, est «une œuvre documentaire, commémorative des massacres de Sakiet Sidi Youcef à la frontière algéro-tunisienne, et nourricière de l’héritage commun des deux peuples frères».
L’Algérie «a consenti d’importantes ressources matérielles et humaines pour mener à bien ce travail artistique qui a exploité les technologies modernes, l’animation en 3D et l’intelligence artificielle», a-t-il ajouté. «A travers la commémoration des massacres de Sakiet Sidi Youssef, nous mettons en avant l’image de cohésion et de fraternité entre les peuples frères algérien et tunisien, une alliance fermement enracinée dans la conscience, et une charte écrite avec le sang des martyrs, il y a 66 ans aujourd’hui», a déclaré M. Rebiga.
Le ministre des Moudjahidine a également souligné que «malgré la douleur qu’évoque cette étape historique et les jours difficiles qu’elle a engendrés, les peuples frères algérien et tunisien ont prouvé, ensemble, leur capacité à confondre les calculs (des agresseurs) et à réfuter leurs arguments». M. Rebiga a ajouté : «Les liens très forts entre les deux pays, et la conscience du destin commun et des liens sociaux, historiques et géographiques sont plus forts que toutes les tentatives visant à les remettre en question.» Le ministre a encore souligné que cet «héritage historique commun a fait que les relations de fraternité et de coopération, ainsi que le partenariat stratégique entre les deux pays frères, ont des avantages incontestables, et ont été renforcés au cours des quatre dernières années grâce à la volonté des dirigeants des deux pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son frère le président de la République tunisienne, Kais Saïed».
Il a de nouveau souligné que la «volonté politique sincère des autorités des deux pays constitue le point d’appui pour servir les intérêts des deux peuples frères et gagner le pari du développement durable en exploitant les nombreuses opportunités offertes par les économies des deux pays dans tous les domaines». Les délégations des deux pays avaient entamé les cérémonies commémorant les massacres de Sakiet Sidi Youssef du 8 février 1958 en se recueillant et en récitant la fatiha devant le mémorial immortalisant cette date, avant d’assister, au complexe culturel de Sakiet Sidi Youssef, à la projection du film El Sakia du réalisateur, Mehdi Tsabasset.