L’œuvre de Mouloud Mammeri est la traduction de sa pensée rassemblée dans son livre d’études Culture savante et culture vécue (1938-1989), a soutenu lundi à Tizi Ouzou, Slimane Hachi, chercheur et directeur du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH). S’exprimant lors d’une conférence animée à l’occasion du 34e anniversaire de la disparition de l’écrivain anthropologue (26 février 1989), M. Hachi est revenu sur le parcours de Mammeri à la lumière de ses œuvres et expériences vécues. Mammeri, a-t-il soutenu, a réussi à «sortir de l’oubli une langue et une culture qu’il a servies grâce à son savoir acquis durant ses études des langues et civilisations environnantes, notamment, méditerranéenne, latine, grecque, romaine et amazighe». De ses recherches sur les origines anthropologiques de l’Algérie jusqu’à son engagement pour la libération du pays du joug colonial français, son œuvre a été «une quête perpétuelle de cette identité algérienne», a-t-il dit. «Aujourd’hui encore, son œuvre constitue une courroie de transmission à promouvoir pour permettre aux générations actuelles de saisir et comprendre leur Histoire», a estimé le chercheur.