Répression de manifestations pro-palestiniennes : Plusieurs pays occidentaux à l’index

20/10/2024 mis à jour: 07:40
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Plusieurs pays occidentaux – Etats-Unis, Canada, France, Allemagne, Belgique – ont été accusés vendredi à l’ONU d’avoir «durement» réprimé le droit de manifester pour la cause palestinienne, notamment au début de l’agression de la bande de Ghaza. 

Dans un rapport présenté à l’Assemblée générale et à la presse, la rapporteure spéciale pour la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, Irene Khan, a aussi accusé l’entité sioniste de «graves attaques», contre les médias dans les Territoires palestiniens occupés, parlant notamment d’«assassinats ciblés de journalistes». 

Cette avocate bangladaise en droits humains, experte «indépendante» de l’ONU depuis 2020, a reproché à «nombre de pays européens d’avoir imposé des mesures de restriction à la liberté d’expression, de répression de protestations contre le carnage à Ghaza et d’interdiction de manifestations propalestiniennes». Et, a-t-elle insisté, «des manifestations sur des campus aux Etats-Unis ont été durement réprimées», en allusion à l’intervention fin avril de la police antiémeute de New York pour déloger des dizaines de militants pro-palestiniens qui occupaient une partie de l’université Columbia. Quant aux pays européens, Mme Khan a pris pour cible «l’Allemagne (qui) a imposé une interdiction totale des manifestations pro-palestiniennes en octobre dernier, et depuis lors, des restrictions à ces protestations dans diverses régions allemandes». «Jamais sur des manifestations pour (l’entité sioniste), mais toujours sur des pro-palestiniennes», a-t-elle souligné. «La France a essayé de prendre les mêmes mesures mais les tribunaux les ont rejetées...» a poursuivi la juriste, citant encore «la Belgique et le Canada ayant adopté des positions identiques». 

 Au début de l’agression sioniste contre Ghaza il y a un an, le ministère français de l’Intérieur avait demandé que les manifestations pro-palestiniennes soient systématiquement interdites en raison de troubles potentiels à l’ordre public. Mme Khan a aussi fustigé I’entité sioniste pour de «graves attaques contre les médias dans les Territoires palestiniens occupés – Ghaza, Cisjordanie et El Qods-Est – les assassinats ciblés de journalistes, les détentions arbitraires, les dizaines de destructions d’infrastructures et d’équipements de la presse à Ghaza, le refus d’y laisser entrer la presse internationale». «Le resserrement de la censure ... dans les Territoires occupés laisse penser que les autorités sionistes ont une stratégie pour faire taire le journalisme critique», a-t-elle conclu

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