Les participants à une manifestation culturelle «Rencontres de la Mekerra» ont mis en relief les œuvres du réalisateur cinématographique le défunt Brahim Tsaki, et son parcours riche en œuvres artistiques longs et courts métrages, ainsi que les prix et les nominations obtenus.
Les participants à cette manifestation, notamment des artistes, hommes de lettres et metteurs en scène, ont souligné la nécessité de mettre en exergue les œuvres de ce réalisateur, dont le nom est gravé en lettres d’or à travers ses œuvres cinématographiques objectives, qui ont été et sont toujours des modèles d’inspiration pour les artistes et réalisateurs, qui le considèrent comme une référence artistique et culturelle distinguée. Le spécialiste dans le patrimoine culturel, Pr Mir Mohamed, a indiqué dans ce contexte que Brahim Tsaki a su comment utiliser sa réalité vécue dans ses œuvres cinématographiques, puisqu’il participait à des séances d’art populaire au niveau de la Tahtaha de Sidi Bel Abbès, en plus d’avoir eu des contacts avec des penseurs et des intellectuels qui lui ont permis de combiner dans ses œuvres culture populaire et intellectuelle.De son côté, le directeur des «Rencontres de la Mekerra», Hmida Ayachi, a souligné l’importance d’investir dans des personnalités culturelles marquantes de la wilaya de Sidi Bel Abbes, qui a longtemps été un berceau de l’art et de la culture et connue pour l’émergence de nombreuses figures artistiques, indiquant que ce rendez-vous culturel est l’occasion de construire des ponts de communication entre intellectuels, penseurs et artistes, afin de mettre en valeur la création artistique.
A noter que Brahim Tsaki est né en 1946 à Alger. Il étudia à l’Ecole des arts dramatiques de Bordj El Kiffan (Alger), puis intégra l’Institut supérieur des arts de l’audiovisuel en Belgique, où il obtint un diplôme de réalisateur, en 1972. Ses œuvres étaient diversifiées entre longs et courts métrages, à l’instar de Les Enfants du vent, Les enfants des Néons, La gare de tri.Le défunt artiste a obtenu plusieurs prix, dont le meilleur court métrage au Festival africain du cinéma et télévision à Ouagadougou (Burkina Fasso), en 1979, du film La boîte dans le désert, alors que le film Beid Matboukh (un œuf cuit) a reçu le premier prix du Festival cinématographique de Carthage en Tunisie, en 1978, le prix de la critique au Festival international de Locarno (1981) avec le film Les enfants du vent et fut choisit à la case «perspectives du cinéma» au Festival cinématographique de Cannes, en 1990, avec le film Les enfants des Néons. Pour rappel, les activités des «Rencontres de la Mekerra», organisées sous la tutelle du secteur de la culture et arts de Sidi Bel Abbès se poursuivent et sont parrainées par le wali, se déroulent à la bibliothèque principale de lecture publique le regretté Moudjahid Mohamed Kebbati, durant trois jours. Plusieurs sujets seront abordés à cette occasion, dont «Les dialogues, extraits et poèmes en poésie et en écriture»,
«Une rencontre sur la communication, la littérature, la traduction et la culture publique», «La créativité du point de vue de l’expérience personnelle et de l’artisanat» et «Une halte douce et la création de l’image culturelle de l’Algérie». La manifestation sera clôturée par la présentation de Chorégraphie hors de l’ordinaire de Slimane Habes, suivie d’un débat.