Raz de marée sur les marchés au premier jour du ramadhan à Constantine : La population frappée par la psychose des pénuries

04/04/2022 mis à jour: 09:56
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En dépit de la hausse irraisonnable des prix des produits alimentaires observée au premier jour du Ramadhan, les Constantinois se sont rués sur les marchés et les magasins. Un tableau effrayant offert aux regards dans les quartiers de la vieille ville. 

Tout s’achète et trouve preneur. Dans le quartier de Souika, l’accès est presque impossible face aux queues interminables d’hommes et femmes devant les étals des confiseries, de cherbat, de doubara et de petit lait. 
Des produits vendus dans des conditions d’hygiène déplorables. On y trouve même du fromage, de l’huile d’olive, du chocolat à tartiner et des pots de yaourt exposés à l’air libre. 

Ce phénomène n’est pas nouveau, en l’absence de tout contrôle de la part des services concernés totalement absents durant cette période de l’année. La masse est devenue incontrôlable, hantée par cette crainte de pénurie de tout produit alimentaire. Dans les marchés couverts du centre-ville de Constantine, la situation n’est pas meilleure. 
 

Les mêmes conditions d’hygiène se posent, mais les prix ont monté en flèche, du jour au lendemain. Le kilo de poulet a déjà atteint 410 DA, l’escalope a franchi 700 DA le kg, alors qu’il ne faisait que 600 DA il y a quelques jours. La population est mise devant le fait accompli par des commerçants avides de gain rapide. La pénurie de la semoule a eu également ses effets sur les prix de certains produits comme les diouls cédés à 100 DA la douzaine.

 Du jamais vu. La pomme de terre n’est pas en reste atteignant la barre de 120 DA. Les points de vente promis par les autorités n’ont été qu’une simple annonce. Ce qui est sûr, ces points de vente n’ont pas été installés dans les lieux fréquentés. 

En ce premier jour de ramadhan, des citoyens sont revenus bredouilles. «Regardez ! Des bananes noircies, moisies et qui devraient être jetées, se vendent à 240 DA. Le consommateur a une part de responsabilité, mais la plus grande incombe à l’État face à cette affligeante inconscience», fulmine un citoyen au marché couvert Boumezzou. 
 

Le plus délirant dans cette situation est que vers 16h il n’y avait presque plus rien. Plus de semoule, plus de pain, plus de dioul, même la pomme de terre restante n’est pas consommable. Une contradiction à laquelle on ne trouve aucune explication. 
 

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