Malgré le départ annoncé de Kylian Mbappé, le Paris SG connaît une fin d’hiver sans remous majeurs et prépare sereinement le match retour de Ligue des champions le 5 mars, avec d’abord la réception de Rennes dimanche (17H05). Au vu du bras de fer l’été dernier entre le club et sa superstar, le feuilleton pouvait s’avérer dangereux en ce début 2024.
Mais les esprits semblaient préparés à un départ l’été prochain après sept saisons au PSG de Kylian Mbappé, car la fuite dans la presse le 15 mars de sa décision n’a pas engendré de polémique. Le club a notamment pu bénéficier d’une forme de mansuétude de la part des supporters qui étaient 74% à considérer ce départ comme une «bonne chose» pour la progression du joueur dans un sondage Odoxa pour RTL et Winamax publié le 10 février.
Le joueur lui-même est sorti en souriant du banc où il avait été exceptionnellement placé à Nantes samedi dernier avant d’inscrire un but (2-0). Car c’est aussi sur le plan sportif que le PSG s’est rassuré. L’automne et le début d’hiver avaient été compliqués, alors qu’il fallait jouer des coudes en Ligue 1 et surtout dans un groupe de Ligue des champions relevé.
Désormais, l’équipe a fait le trou en championnat (13 points d’avance sur le dauphin Brest), n’a plus perdu depuis le match contre l’AC Milan (2-1) le 7 novembre et, héritant d’un tirage abordable pour son 8e de finale de la compétition européenne suprême, a fait un grand pas vers la qualification en quarts de finale. Après avoir souffert en première mi-temps, le PSG a dominé la Real Sociedad en seconde (2-0), afin de s’offrir un matelas avant le match retour le 5 mars à San Sebastian.
L’entraîneur Luis Enrique a visiblement été écouté par ses troupes lorsqu’il a appelé au calme le 11 février pour désamorcer la nervosité coutumière du club à l’approche de la compétition qui se dérobe à lui depuis toujours. «Cela fait deux semaines qu’on ne parle que de la Ligue des champions à la télévision ! Du calme, relax ! L’équipe va être parfaite, ils sont préparés, on va en profiter», avait-il alors demandé.
A l’entendre, dorénavant, c’est plutôt le manque de motivation qui menace ses troupes largement leaders du championnat : «On doit lutter contre depuis plusieurs semaines, ça peut être un handicap qu’on doit contrôler. Si nous avions un adversaire plus proche, les joueurs se prépareraient peut-être plus spontanément», a expliqué Luis Enrique samedi. Cela tombe bien, pour préparer le match du 5 mars, le PSG va affronter deux équipes costaudes en Ligue 1, Rennes dimanche puis Monaco vendredi prochain. Rennes en particulier est euphorique avec six victoires d’affilée en championnat, remontant à la 7e place. La patte Julien Stephan, arrivé en novembre, se fait clairement ressentir.
Et avec un succès de prestige jeudi au Roazhon Park contre l’AC Milan (3-2), un adversaire qu’avait aussi rencontré le PSG en Ligue des champions, les Rennais arrivent au Parc des Princes avec des certitudes. Notamment au milieu de terrain où Martin Terrier et Benjamin Bourigeaud sont en grande forme. Enchaîner à Monaco vendredi est idéal du point de vue des Parisiens pour une bonne préparation à l’intensité de la Ligue des champions, confie d’ailleurs Luis Enrique : «Ce sera un test, j’adore ce genre de matchs, comme aussi celui de Monaco, ce sont des adversaires difficiles donc idéaux pour préparer la Ligue des champions».
Mais point trop n’en faut : le PSG a aussi eu la satisfaction de voir son quart de finale de Coupe de France contre Nice, prévu la semaine prochaine, être reporté au 13 mars sur demande du diffuseur France Télévisions.