L’entrée en production, lundi, de l’unité de production de stylos à insuline de Boufarik (Blida), relevant des laboratoires Novo Nordisk, va contribuer à une réduction sensible de leurs prix, tout en assurant leur disponibilité, a affirmé le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun. «Cette nouvelle unité est le fruit d’un partenariat algéro-danois. Elle va permettre une baisse de 1000 DA à l’unité, dans le prix des stylos à insuline destinés aux diabétiques, avec une qualité analogue à celle des stylos importés», a indiqué le ministre à l’inauguration de cette usine, en compagnie de l’ambassadrice du Royaume du Danemark en Algérie, Vanessa Vega Saenz. Il a assuré que l’entrée en production de cette unité industrielle, dont la production est estimée à 60 millions de stylos/an, de même que la mise en service de l’usine de production d’insuline d’Oued Smar à Alger, à la fin du mois courant, au plus tard, «vont contribuer à réduire la facture d’importation de ces stylos de plus de 40 millions d’euros/an, parallèlement à la réduction des charges des Caisses de sécurité sociale». M. Aoun a aussi souligné la contribution attendue de ces nouvelles structures de production dans la «couverture de 45% des besoins du marché national, durant l’année en cours, avec une prévision de satisfaction de la totalité des besoins nationaux en 2024», estimant qu’il s’agissait là d’«un acquis important pour l’Algérie dans le domaine de l’industrie pharmaceutique», qui est «en plein essor». A terme, le ministère de l’Industrie pharmaceutique vise à «produire de l’insuline localement et non se contenter de celle des stylos», a ajouté M.Aoun, estimant que cet «objectif est réalisable, grâce à l’entrée en service de la 2e unité de l’usine de Boufarik». Il a également souligné la «haute technologie» exploitée par cette usine, comptant parmi les huit usines relevant des laboratoires Novo Nordisk à travers le monde, dont celle de Tizi-Ouzou. Par ailleurs, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a imputé le retard dans la mise en service de cette unité, à «certaines parties» visant à «encourager l’importation de ces stylos, au même titre que ceux qui ont causé l’arrêt d’activité de l’usine de production de flacons d’insuline de Constantine, en 2012, qui approvisionnait les hôpitaux en la matière». «Le temps des combines dans le marché des médicaments en Algérie est révolu», a averti le ministre.