Les participants à une journée d’étude sur la «Loi relative à la prévention des drogues et des psychotropes», organisée hier à Blida, ont plaidé pour la mise en place d’un mécanisme conjoint entre les secteurs de la justice et de la santé pour assurer le suivi du traitement des toxicomanes.
Les recommandations émises à l’issue de cette rencontre axée sur les dispositions de la Loi n°23-05 modifiant et complétant la loi n° 04-18 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, ont insisté sur l’impératif de mettre en place un mécanisme conjoint entre la justice et la santé au niveau local pour suivre le traitement des toxicomanes, d’autant plus que l’Algérie compte actuellement 46 centres intermédiaires de soins en addictologie (CISA).
Les intervenants, entre magistrats et médecins addictologues, ont également recommandé la mise en œuvre de l’engagement relatif à la création «dans les plus brefs délais» de quatre centres régionaux dédiés au traitement des toxicomanes, au vu de la «hausse croissante» des cas de toxicomanie.
Le sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la Santé, le Pr Mohamed Chekali, a souligné, à ce titre, la situation géographique de l’Algérie qui en fait un «pays de transit» pour diverses drogues, notant que c’est aussi «un pays dont la jeunesse est ciblée au titre de guerres virtuelles».
Un fait qui, selon lui, nécessite de réfléchir à la possibilité de création de centres dédiés au traitement des toxicomanes mineurs. Le Pr Chekali a aussi insisté sur l’impératif de multiplier les nouvelles formations en matière de traitement des addictions au profit des médecins généralistes.