Pratiques sionistes en Palestine : La Belgique appelle l’UE à parler «d’une seule voix»

23/07/2024 mis à jour: 00:01
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La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a déclaré hier que l’Union européenne (UE) devait parler d’une seule voix sur l’avis consultatif émis par la Cour internationale de justice (CIJ) sur la politique et les pratiques de l’entité sioniste dans les Territoires palestiniens occupés.

Dans une déclaration aux médias, peu avant le début d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE à Bruxelles, Mme Lahbib a déclaré que «l’Union européenne doit avoir une seule voix face aux pratiques (de l’entité sioniste) en Palestine», soulignant «la nécessité de suivre la décision de la CIJ». «Nous ne pouvons pas nous contenter de simplement défendre l’Etat de droit et la démocratie. C’est la décision de la Cour internationale de Justice, et nous devons la respecter», a-t-elle ajouté.

Il est à rappeler que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a indiqué qu’il transmettrait «dans les plus brefs délais» l’avis consultatif de la CIJ, qui a qualifié d’illégale l’occupation des Territoires palestiniens par l’entité sioniste, à l’Assemblée générale des Nations unies.

«Il appartient à l’Assemblée générale de décider de la manière de procéder dans cette affaire», a précisé son porte-parole dans une déclaration vendredi à la presse, publiée sur le site de l’ONU. «Le secrétaire général réitère son appel urgent à un cessez-le-feu humanitaire» à Ghaza, a-t-il ajouté.

La CIJ, qui a donné son avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l’entité sioniste en Palestine occupée depuis 1967, a qualifié d’«illégale» cette occupation, appelant la communauté internationale à apporter son aide à l’Organisation des Nations unies en vue de permettre au peuple palestinien de jouir de son droit à l’autodétermination.

Dans le détail, la CIJ a affirmé que l’entité sioniste devait mettre fin à l’occupation dans les plus brefs délais et évacuer définitivement les colonies de peuplement installées dans les Territoires palestiniens, en plus de l’indemnisation de la population palestinienne pour tous les dommages causés. Elle a, en outre, considéré que les pratiques adoptées par l’entité sioniste représentaient une atteinte au droit du peuple palestinien à l’autodétermination.

Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l’entité sioniste dans les Territoires palestiniens occupés, y compris Al Qods.

La CIJ devait aussi examiner les mesures «visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte» d’Al Qods. En juin 1967, l’entité sioniste a occupé des territoires palestiniens et arabes. Occupation déclarée illégale par les Nations unies.

En tout, une cinquantaine d’Etats ont témoigné dans cette affaire, la majorité en faveur de l’autodétermination du peuple palestinien et de la fin de l’occupation sioniste. Les avis rendus par la CIJ, qui siège à La Haye, ne sont pas contraignants, mais peuvent accroître la pression juridique internationale sur l’entité sioniste, de plus en plus isolée et qui continue, malgré tout, à commettre des crimes innommables dans la bande de Ghaza depuis octobre dernier. 
 

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