Pouvoir d’achat, droit à la retraite et libertés syndicales : La CSA revient à la charge

27/03/2022 mis à jour: 01:10
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La situation va de mal en pis. En tant que syndicat et confédération, nous avons la responsabilité d’agir pour la protection du travailleur et de ses acquis», a déclaré Boualem Amoura, nouveau coordinateur de la Confédération des syndicats algériens (CSA), contacté par El Watan. Une conférence de presse est prévue justement demain pour annoncer l’élection du nouveau coordinateur en remplacement à Salim Ouelha, qui a dirigé la Confédération des syndicats algériens ces derniers six mois. 
 

Plusieurs points et dossiers sont à l’ordre du jour de la rencontre avec la presse de demain. Il s’agit en premier, selon le communiqué, de la protection du pouvoir d’achat. Un dossier épineux qui traîne depuis des années et pour lequel la lutte des syndicats reste intacte. «Le pouvoir d’achat des travailleurs algériens a chuté ces dernières années de 60%. Réclamer un salaire décent qui ne soit pas moins de 100 000 DA est un droit indiscutable. Il en est de même pour la révision de la valeur du point indiciaire. 

Ceci notamment parce que les dernières mesures n’avaient aucune réelle incidence sur les salaires des travailleurs. Que valent réellement 2000 ou même 4000 DA sur le marché, où seule la pomme de terre coûte 130 DA le kilo ?» s’interroge M. Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) et désormais nouveau coordinateur de la CSA. Autre dossier à l’ordre du jour : la loi 90/14 relative à l’exercice syndicale et considérée par le commun des syndicats, même hors CSA, comme obsolète. D’ailleurs, la CSA n’est toujours pas légalement reconnue par le ministère du Travail alors que les textes de loi ne sont pas explicitement contre sa création. 
 

D’autres dossiers seront également abordés lors de la conférence, à savoir la loi sanitaire, celle sur la retraite et l’ordonnance 03/06. Les syndicats membres de cette Confédération avaient déjà élaboré, au temps des anciens coordinateurs, une plateforme de revendications où ils avaient appelé à une refonte de la loi sanitaire et le rétablissement du droit à la retraite sans conditions d’âge. Ils avaient également appelé à la protection des libertés syndicales. 
 

Lors de cette rencontre avec la presse, y aura-t-il des annonces d’actions de protestation ? Le nouveau coordinateur de la CSA s’est abstenu de donner toute information sur ce sujet. Une chose est sûre, la rencontre de demain devra permettre aux syndicats de la Fonction publique de brosser à nouveau un tableau sombre de la situation socioprofessionnelle de plusieurs secteurs, dont essentiellement l’éducation et la santé. 

Deux départements qui regroupent le plus grand nombre de fonctionnaires et connaissent des mouvements de grève à répétition pour réclamer de meilleures conditions socioprofessionnelles. 
 

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