Pour son premier déplacement à l’étranger : Le président iranien attendu mercredi en Irak

09/09/2024 mis à jour: 16:04
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Le président iranien, Massoud Pezeshkian, doit se rendre mercredi en Irak, pays voisin où il effectuera son premier déplacement à l’étranger depuis son élection en juillet, a rapporté hier l’agence de presse officielle Irna, citée par l’AFP.

 «Des rencontres bilatérales avec des responsables irakiens et la signature de protocoles d’accord ainsi que de mémorandums de sécurité sont au programme de cette visite», a précisé l’agence.

Il s’agit de la première visite officielle du président Pezeshkian, élu en juillet, qui avait affirmé vouloir donner la «priorité» au renforcement des relations avec les pays voisins. Fin août, l’ambassadeur d’Iran à Baghdad, Mohammad Kazem Al-Sadegh, a annoncé que le président Pezeshkian effectuerait une visite en Irak à l’invitation du Premier ministre irakien, Mohamed Chia Al-Soudani. 

«Des mémorandums qui devaient être signés par les dirigeants des deux pays à l’occasion d’une visite du défunt président, l’ayatollah Ebrahim Raïssi (mort en mai), seront signés» lors de ce déplacement, a ajouté le diplomate. Les relations entre les deux voisins à majorité chiite se sont renforcées au cours des deux dernières décennies. Téhéran, l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Irak, exerce une influence politique considérable à Baghdad. Ses alliés irakiens dominent le Parlement et ont désigné le gouvernement actuel. 


Les deux pays ont signé un accord de sécurité en mars 2023, quelques mois après que Téhéran ait mené des frappes contre des groupes d’opposition kurdes dans le nord de l’Irak. Ils ont depuis convenu de désarmer les groupes rebelles kurdes iraniens et de les éloigner de la frontière commune. 

Téhéran les accuse d’importer des armes en Iran depuis l’Irak et d’avoir alimenté les manifestations déclenchées après la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune femme Kurde iranienne, en septembre 2022. En janvier, les forces iraniennes ont mené une attaque dans la région autonome du Kurdistan irakien disant avoir ciblé «un quartier général » «des espions du régime sioniste (Mossad)», en référence à Israël. Samedi, le Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI), groupe opposant à la République islamique installé de longue date dans la région, a annoncé l’extradition de l’un de ses membres vers l’Iran, précisant que Behzad Khosrawi a été arrêté et remis «au renseignement iranien». 

De leur côté, les Assayech, les services de sécurité de Souleimaniyeh, ville du Kurdistan irakien où les autorités locales entretiennent traditionnellement de bons rapports avec Téhéran, ont indiqué avoir arrêté ce citoyen iranien «car il n’avait pas de résidence» en règle dans cette région autonome du nord de l’Irak.

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