La polyclinique d’Irdjen dans la daïra de Larbaa Nath Iraten a été, pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, la cible de nombreuses critiques de la part des citoyens de la localité, en raison de la qualité des services en deçà des normes et des attentes. Présentement, en dépit du manque de moyens humains et matériels qui continue toujours d’impacter sur les prestations sanitaires, une légère amélioration des services est, il est vrai, constaté. En plus des consultations et des soins «classiques» assurés aux citoyens, de plus en plus nombreux, des cas urgents, parfois si graves, sont aussi pris en charge dans cet établissement. Et c’est justement à travers ces cas, que le personnel de la polyclinique a réussi à redorer le blason de son établissement. Des cas graves, parfois désespérants ont été, pour rappel, secourus et évacués, de manière exceptionnelle et en temps record, vers les hôpitaux. Et parmi eux, de nombreux malades se retrouvent aujourd’hui, malgré la gravité de leurs cas, hors du danger. Nous pensons notamment à Z. Missipsa, un jeune bénévole, de 26 ans d’Ait Halli, gravement blessé dans la tête, suite à un accident de chantier transféré au CHU de Tizi Ouzou et L. Zahra d’Ait Yacoub, victime, vers minuit, de sérieuses complications respiratoires, transférée après quatre heures de soins intensifs dans le dit établissement, vers l’ EPH de Larbaa Nath Iraten. D’autres cas d’intervention, plus ou moins similaires, où la conscience professionnelle, au rendez-vous, a été décisive, sont répertoriés. En conséquence aux efforts considérables et remarqués consentis par le personnel, les citoyens, désormais rassurés, n’hésitent plus à se soigner dans la polyclinique de leur localité. Cependant, il faudra encore rappeler que les qualités humaines du personnel pourraient un jour s’avérer insuffisantes et que le pire serait à craindre. Et sur ce justement, Ousalem At Saadi, le père de Missipsa, très reconnaissant, souhaite, comme tous les citoyens d’Irdjen d’ailleurs, un maximum de moyens matériels et aussi humain, à ce centre de santé, qu’il défini à juste titre, comme la première escale des malades de la région. Même si le problème crucial de l’ambulance est réglé (Voir sur ce sujet, El Watan du 03/03/2022), la disponibilité de moyens supplémentaires à la polyclinique d’Irdjen, permettrait à coups sûrs, de meilleurs soins, jusqu’à même à sauver des vies et aussi à réduire la charge aux plus proches hôpitaux, souvent débordés, parfois même dépassés.
Belkacem Akli