Les prix du pétrole consolidaient leur hausse hier, soutenus par de nouvelles restrictions de l’approvisionnement en or noir venant de Libye et d’Equateur. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août montait dans la matinée de 1,89% à 117,26 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois prenait, quant à lui, 1,56% à 111,28 dollars. Selon les analystes, l’attention du marché se porte de plus en plus sur l’offre restreinte de pétrole brut.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a averti lundi qu’elle pourrait décréter sous 72 heures la «force majeure» sur les installations du golfe de Syrte (Nord), faute de pouvoir respecter ses engagements contractuels.
Six champs et terminaux pétroliers dans l’est du pays ont été fermés de force mi-avril par des groupes proches du camp de l’Est. Cela risque de réduire encore la production pétrolière libyenne, qui a déjà chuté de moitié environ, à quelque 600 000 barils par jour, en raison des protestations, ont estimé les analystes.
En parallèle, le ministère équatorien de l’Energie a affirmé dimanche que la production de pétrole dans son pays est à un «niveau critique» et cessera dans les 48 heures si les manifestations et blocages se poursuivent dans le pays.
«Aujourd’hui, les chiffres montrent une diminution de plus de 50%» de la production, qui était jusqu’au 12 juin d’environ 520 000 barils par jour, selon le ministère. Depuis la mi-juin, le pays est secoué par d’importantes manifestations contre le coût de la vie et pour davantage d’aides sociales.
Enfin, le président français, Emmanuel Macron, a rapporté lundi la teneur d’un appel avec son homologue des Emirats concernant les capacités des pays producteurs de pétrole. «Il m’a dit deux choses : la première ‘‘je suis au maximum, maximum’’ (...)» s’agissant du nombre de barils mis sur le marché par les Emirats, selon M. Macron, avant d’affirmer que l’Arabie Saoudite ne pourrait, quant à elle, augmenter sa production que de 150 000 barils par jour.