Des hommes armés ont pris d’assaut, hier, une base d’entraînement de l’armée de l’air pakistanaise dans le nord-ouest du pays, a annoncé l’armée, une attaque revendiquée par un groupe affilié aux talibans pakistanais, rapporte l’AFP. L’attaque a eu lieu dans la ville de Mianwali de la province du Pendjab (nord-ouest), une région où les violences sont rares.
«Les neufs terroristes ont été envoyés en enfer», a déclaré dans un communiqué l’armée pakistanaise qui a plus tôt affirmé avoir tué trois hommes avant qu’ils ne pénètrent dans la base, et en avoir «coincés/isolés» trois autres. Le Tehreek-e-Jihad Pakistan (TJP), un nouveau groupe affilié aux talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), a immédiatement revendiqué l’attaque.
Celle-ci intervient, après que quatorze soldats pakistanais ont été tués vendredi lors d’une attaque contre un convoi militaire dans la province du Baloutchistan (sud). Le même jour, l’explosion d’une bombe visant un fourgon de police a tué six civils et fait 21 blessés dans la province du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest). «Grâce à la réaction rapide et efficace des troupes, l’attaque a été déjouée et contrecarrée», a précisé l’armée. «Trois aéronefs non-opérationnels» ont toutefois été endommagés au cours de l’attaque, a-t-elle ajouté, sans fournir plus de détails.
Le Pakistan est confronté depuis plusieurs mois, en particulier depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul, en août 2021, à une détérioration de la situation sécuritaire, notamment dans les régions frontalières de l’Afghanistan. Islamabad estime que certaines de ces attaques sont planifiées depuis le sol afghan, ce que Kaboul dément. Le TTP a multiplié les attaques qui visent surtout les forces de sécurité, en particulier la police, après avoir renoncé, en novembre 2022, à un cessez-le-feu fragile