C’est la question récurrente que se posent depuis des décades les vrais amateurs et passionnés du football. Ce dernier est définitivement et irrémédiablement sali par la faune de parvenus, d’aventuriers, des bipèdes sans foi ni loi ni morale à qui des irresponsables ont ouvert les portes du football qu’ils ont fini par souiller dans une forme d’impunité généralisée.
Les scandales se succèdent au rythme des horloges suisses sans déranger les consciences. Les vidéos virales qui circulent sur la toile, tous les jours que Dieu fait, montrant des scènes de violence bestiale, des simulacres et parodies de matchs et scores arrangés, n’entraînent aucune réaction des responsables et parties concernées par la protection de l’intégrité des rencontres et compétitions de ce sport populaire.
Tous les signaux dangereux qui remontent jusqu’aux hautes sphères du football et du sport sont traités d’une manière qui laisse la voie ouverte à toutes les suspicions.
Du président de la fédération et de toutes les ligues en passant par les organes juridictionnels, sans oublier le département intégrité, personne ne donne l’impression d’être mobilisé pour faire face à cette dangereuse situation qui s’est nourrie, pendant des années, de la démission et du laisser-aller des partisans du statu quo et de la défense de sordides intérêts au détriment du football. Aujourd’hui, rien ne semble pouvoir arrêter la machine infernale de la corruption et de la violence de broyer le football.
A chaque journée de championnat, toutes divisions confondues, les arrangements de matchs avec leur cortège de violences, font la Une de l’actualité et des gazettes dans l’indifférence quasi générale. A partir de là, le constat est facile à faire. C’est voulu, prémédité, calculé.
Le football algérien ne se relèvera plus jamais. Il a été achevé par ses premiers et principaux acteurs. Les échecs des sélections nationales, toutes catégories confondues, sont la conséquence directe de la mort programmée de notre football.