L’arrivée en équipe nationale de plusieurs joueurs algériens nés et formés en France donne lieu, une nouvelle fois, à une falsification éhontée de l’histoire de joueurs algériens qui ont fait le choix d’opter pour l’équipe d’Algérie.
Au lieu de saluer tous les joueurs algériens qui ont décidé de leur propre volonté de porter le maillot vert à la place du bleu, certains ne se gênent pas en avançant des contre-vérités à des desseins qu’ils sont les seuls à connaître. Ils ont établi un classement qui sied à leurs objectifs visés en s’appuyant sur une mémoire sélective, oublieuse et surtout reposant sur des contre-vérités.
Pour l’histoire, la vraie, celle qui n’est pas écrite par les «héros du moment», le premier joueur algérien né à l’étranger (France) qui a refusé la sélection française Espoir, c’est Nasredine Kraouche.
Pas un autre. Comme disent les supporters de l’Olympique de Marseille, «c’est le premier à jamais». A chaque fois que le sujet de l’apport de footballeurs professionnels est abordé comme par miracle, le nom de Nasredine Kraouche est occulté. La fédération a la responsabilité morale, plus que toute autre, pour rétablir les vérités et rendre à César ce qui appartient à César.
Lorsque le natif de Thionville, où il est né le 27 août 1979, a refusé la sélection française et lui a préféré celle de l’Algérie, le pays de ses parents, il avait 20 ans. Il n’a posé aucune condition pour endosser le maillot Vert. Nouredine Youb (cadre au MJS) est le mieux placé pour en parler.
Le ministre de l’époque, Aziz Derouaz, l’avait chargé de faire aboutir le dossier. Nasredine Kraouche a choisi de défendre les couleurs de l’Algérie. Il l’a fait entre 1999-2005.
Il a donné le meilleur de lui-même, il a été loyal, il n’a refusé aucune convocation en équipe nationale même après l’épisode du match Algérie-Maroc (0-1), éliminatoires coupe du monde 2002, lorsque feu Abdelhamid Kermali l’a écarté de l’équipe de départ.
Il a honoré le maillot national 38 fois, a disputé 3 CAN. Personne ne peut lui enlever ce qu’il considère comme une fierté, à savoir être le premier joueur algérien, post- indépendance, à avoir choisi l’Algérie avant la France. Pour l’histoire et pour l’éternité il restera le premier à jamais.