L’antique ville de Sedrata, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Ouargla, constitue l’un des sites archéologiques en quête de préservation des aléas naturels et humains à même de contribuer à sa promotion culturelle dans la région.
Ce site est en butte à de multiples contraintes qui risquent d’hypothéquer les efforts de sa valorisation et de hâter la disparition de ces vestiges et monuments liés notamment aux aléas naturels (l’ensablement et les précipitations), en sus des aléas humains, ont estimé des archéologues.
Dans son intervention lors d’une rencontre tenue dernièrement dans la wilaya de Ouargla dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine (18 avril -18 mai), Abdelhak Bennour, de l’université Chahid Hamma Lakhdar d’El Oued, a mis en avant l’importance de fournir plus d’efforts pour la préservation du patrimoine urbanistique du vieux Ksar de Ouargla et de l’antique ville de Sedrata, lequel a subi plusieurs actes de sabotage et de cambriolage de ses vestiges archéologiques. Selon l’universitaire, cette agression subie le site de Sedrata requiert la mise en œuvre des mécanismes réglementaires dans le but de préserver Sedrata, la sensibilisation sur sa valeur historique et culturelle, en sus de l’organisation des actions préventives du site portant notamment développement d’un couvert végétal atténuant l’ensablement du site, dont la réalisation des ceintures vertes.
Abondant dans ce sens, l’association éponyme a préconisé, à ce titre, la prise à court terme de mesures consistant en la réalisation d’une clôture autour du site et la réalisation d’une étude sur les voies et moyens d’intervention à mettre en œuvre. L’on relève entre autres suggestions avancées par l’association, la réalisation d’un parc archéologique culturel, des points d’accueil des visiteurs, le contrôle des zones protégées, la relance des opérations d’exploration du site.
Par souci de réhabiliter ce site archéologique, il est fait état de l’inscription, au titre du Fonds spécial de développement du Sud, de deux opérations consistant en l’ouverture d’une piste d’accès et d’un forage d’eau. Erigée au Xe siècle, l’antique ville de Sedrata, s’étendant sur une surface de 2 km2, a fait, durant les années 1881, 1942, 1952, 1977, 1997, l’objet d’une série d’actions de fouilles et d’explorations ayant permis de mettre au jour plusieurs pièces archéologiques, dont une mosquée à la forme carrée chapeautée d’une vingtaine de coupoles et axée sur une vingtaine de piliers, entourée des bâtisses.
Ces dernières offrent une conception architecturale adaptée aux rudes conditions climatiques sahariennes (canicule et froid).