Le football algérien exerce une (petite) forme d’attractivité illustrée par l’intérêt que ne cessent de lui témoigner beaucoup d’acteurs dont le football est leur activité. On note depuis des années un regain d’intérêt affiché par des agents de joueurs qui font du marché algérien une station privilégiée. Parmi les Algériens installés à l’étranger, beaucoup tâtent le terrain et veulent bien faire partager leur expérience avec le football algérien. Ce n’est ni acquis, ni facile. Un des agents établi en France a profité du CHAN- 2022 pour venir au pays de ses parents dans l’espoir de nouer des contacts avec les responsables de la fédération et les dirigeants de clubs. Lui, c’est Mohamed Segueni, agent de joueurs, organisateur de matches détenteur de la licence FIFA, prospecteur et dénicheur de jeunes joueurs et talents parle de sa présence en Algérie et de l’objectif de son voyage «sans prétention aucune je me sens prêt à apporter ma modeste contribution au renouveau du football algérien. Je suis porteur d’un projet ambitieux qui englobe la prospection, la découverte de jeunes talents, leur accompagnement dans toutes les étapes d’une carrière de haut niveau. Je suis disposé à aider les clubs à étoffer leur effectif avec des joueurs formés en Europe et plus particulièrement en France. Lorsque je vois des joueurs recrutés au prix fort et que j’analyse leur rendement je tombe de haut. Moi, je propose de faire venir des joueurs de qualité sans faire des folies. Avec moi les clubs gagnent sur les deux plans». A ceux qui demandent à voir, Mohamed Segueni répond : «Je sillonne la France et l’Europe depuis 12 ans à la recherche de jeunes talents. J’ai été à l’origine de la détection N’ba N’yang (Caen- Milan AC), Nabil Fekir que Lyon a récupéré, Kylian Mbappé que j’ai convaincu, ainsi que ses parents, de rejoindre Caen avant que les grands clubs plongent sur lui, sans oublier Billal Omrani qui avait 13 ans lorsque l’OM l’a pris.» Son dada, il le résume dans cette courte phrase : «Ma passion, c’est détecter de jeunes joueurs et les présenter aux clubs pros.» Son expertise en la matière est largement reconnue. Il évoque le cas Youcef Belaili. «En 2012, alors qu’il était en fin de contrat avec le MC Oran je l’ai proposé à Franck Dumas, manager général de Caen. Le club lui a préparé un contrat de 3 ans. Il a choisi l’USMA. Caen est revenu à la charge, il a posé ses valises à Tunis (EST). Dommage. Il a laissé passer sa chance. Il méritait de faire une meilleure carrière pro. En football, les premiers choix de carrière sont capitaux. Un pilote de course qui rate un virage est cuit. Pareil pour le footballeur.» Il enchaîne : «J’ai à cœur de collaborer avec des clubs algériens, scooter pour eux, faire venir de jeunes joueurs au talent prometteur, leur épargner des folies en matière de transferts. Mon objectif avoué est de dénicher de jeunes talents et les accompagner dans le cursus de formation et préparer leur passage en pros pour les plus méritants. Je suis porteur d’un projet dans la préformation et la formation. Je veux m’appuyer sur la fédération et le ministère de la Jeunesse et des Sports pour le concrétiser.» Il n’écarte pas la possibilité d’installer un centre de formation en Algérie, sur fonds propres «si des facilités me sont accordées pour acquérir une assiette de terrain qui accueillera les jeunes footballeurs», indique Mohamed Segueni.