La mission de l’université dans la moralisation de la vie publique et dans l’ancrage des hautes valeurs pour la lutte contre la corruption a été soulignée par les participants à un colloque national ouvert lundi à l’université Chahid Hamma Lakhdar d’El Oued à l’initiative de la faculté de droit et sciences politiques de cet établissement de l’enseignement supérieur. La présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), Salima Mesrati, a, lors de cette rencontre intitulée «La mission de la haute autorité dans la consolidation de la transparence et de la moralisation de la vie générale», a mis l’accent sur la mission dévolue aux institutions universitaires dans la moralisation de la vie publique à la faveur des actions de sensibilisation sur les périls et conséquences néfastes de la corruption et les voies préventives contre ce phénomène dans la société. «Le rôle de l’université revêt une grande importance dans la prévention et la lutte contre la corruption eu égard à sa noble vocation pédagogique, éducative et formative dans la moralisation de la vie générale au travers ses contributions à l’ancrage des hautes valeurs, les principes et les comportements appropriés dans l’esprit de l’étudiant», a affirmé Mme Mesrati. La conférencière a, à ce titre, recommandé l’activation du rôle de la recherche scientifique, son enrichissement pour une meilleure transparence, la prévention, la lutte contre la corruption et la mise en £uvre des conclusions des recherches pour en faire des moyens à mettre à la disposition des institutions constitutionnelles. Les organes de l’instance (HATPLC), a-t-elle ajouté, «sont déterminés à prendre en charge les questions soulevées parmi lesquelles la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption à la faveur du lancement des volets en application des clauses de la convention signée, le mois de janvier dernier, avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique portant notamment consécration d’une coopération et partenariat dans les domaines d’intérêt commun». S’agissant de la nouvelle loi n°22-08 fixant l’organisation de cet organe, sa composition et ses attributions, Mme Mesrati a fait part de la création, au sein de la haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, d’une instance centrale chargée de l’investigation administrative et financière sur le phénomène de la corruption et l’enrichissement illicite des fonctionnaires, la mise en place, en coordination avec les différents acteurs de la société civile, d’un réseau algérien pour la transparence, en sus de la dynamisation des dispositions prévues dans l’article 205 de la Constitution de 2020. Mme Mesrati a soutenu que la stratégie nationale de la transparence 2023-2027 prévoit plusieurs projets dont, notamment, la numérisation de la déclaration des biens, leur traitement électronique, la planification de la mise en œuvre d’un programme national mis à jour de formation et de sensibilisation tendant à renforcer les capacités de toutes les catégories assujetties, dont les agents publics et divers acteurs de la société civile. Les participants, des universitaires, chercheurs et cadres de la HATPLC ont examiné quatre axes inhérents aux «cadre juridique et international de lutte contre la corruption», «le règlement juridique et constitutionnel de la HATPLC», «les attributions de la haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption» et «la mission de l’université dans la moralisation de la vie publique». Ce colloque national de deux jours (20-21 février) est organisé avec le concours de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et en coordination avec le Laboratoire des mutations juridiques et ses retombés sur la législation algérienne et le Laboratoire des politiques générales et d’amélioration du service public en Algérie.