Les États membres de l'ONU ont adopté ce dimanche un «Pacte pour l'avenir», visant à renforcer le multilatéralisme et à faire face aux défis mondiaux tels que les guerres, la pauvreté et le changement climatique. Malgré des tensions lors des négociations, notamment l'opposition de la Russie, soutenue par des pays comme la Corée du Nord, l'Iran, et la Syrie, le texte a été approuvé par consensus. Ce pacte, proposé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, s'inscrit dans la continuité des efforts pour réformer les institutions internationales jugées obsolètes.
Le Pacte engage les pays à protéger les générations actuelles et futures en abordant des enjeux variés, de la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU à la lutte contre le changement climatique et la gestion de l'intelligence artificielle. Il propose 56 actions, mais reste critiqué pour son manque d'ambition et son caractère non contraignant, soulevant des doutes quant à son impact réel.
La lutte contre le réchauffement climatique a été l'un des points les plus controversés, avec la suppression d'une mention sur la transition énergétique. Néanmoins, le Pacte inclut des engagements sur la réforme des institutions financières internationales, en réponse aux demandes des pays en développement pour faciliter l'accès aux financements face aux crises climatiques.
Malgré les critiques, certains diplomates y voient une opportunité de réaffirmer l'importance du multilatéralisme dans un contexte géopolitique tendu, et Human Rights Watch a salué les engagements relatifs aux droits humains. Toutefois, la mise en œuvre effective du pacte reste une question ouverte, d'autant plus que plusieurs de ses principes, comme la protection des civils en conflit, sont régulièrement violés.