Les épreuves du baccalauréat ont commencé hier dans une ambiance caractérisée par un dispositif sécuritaire rigoureux.
Le baccalauréat a débuté, hier, mettant à l’épreuve les connaissances de plus 700 000 candidats, dont 13 000 libres, à travers le pays et aussi les autorités dans leur gestion de ce rendez-vous pédagogique décisif. La langue arabe a été la première épreuve pour toutes les filières et les sujets étaient abordables, selon les témoignages des candidats.
«L’arabe est une matière essentielle pour nous les littéraires. Le 2e sujet était tiré des cours du 3e trimestre et que nous n’avons pas eus en classe, du moins pour ma classe», assure Samir, un jeune candidat qui passe son baccalauréat pour la première fois. Il en est de même pour les filières mathématiques et scientifiques.
Le 2e sujet était également puisé des cours du 3e trimestre. Selon les enseignants chargés de la surveillance, la majorité des candidats ont opté pour le premier sujet qui était «assez abordable» pour tous.
Pour les sciences de gestion et économie, l’épreuve de droit était assez complexe, nous explique-t-on. L’après-midi était consacrée aux sciences islamiques pour toutes les filières. Les premiers échos sont assez positifs, notamment pour ceux qui ont bien révisé leurs cours.
C’est aujourd’hui que les choses sérieuses commencent. Les candidats des filières scientifiques ont rendez-vous avec les épreuves les plus redoutées : les mathématiques. Contrairement aux années précédentes, aucun retard n’a été signalé, du moins jusqu’à 15h, heure du début des épreuves de l’après-midi.
Retard dans l’ouverture des sujets
Toutefois, selon nos sources, des retards ont été signalés dans l’ouverture des sujets. Pour certains centres d’examen, le retard a dépassé les 15 minutes. Les épreuves ont commencé à 8h45 au lieu de 8h30.
En plus des coupures d’internet, cette première journée du baccalauréat a été marquée par le déploiement d’un dispositif sécuritaire très renforcé, notamment à l’entrée des centres d’examen. Les agents de police et de gendarmerie étaient en force. Le but : sécuriser et assurer le bon déroulement de l’examen et surtout lutter contre la fraude, devenue bête noire des responsables du secteur.
Tous les corps constitués, essentiellement la Sûreté et la Gendarmerie nationales, ont annoncé, à la veille de l’examen, des dispositifs spéciaux. En plus de lutter contre la fuite des sujets, les équipes déployées sur le terrain assurent la fluidité du trafic routier à travers les principaux axes et routes menant aux établissements éducatifs et aux centres d’examen.
Même la Protection civile a mobilisé un dispositif opérationnel composé de quelque 18 562 agents d’intervention tous grades confondus, 1460 ambulances et 1026 camions anti-incendie pour assurer une couverture opérationnelle efficace et veiller sur la sécurité des candidats et des encadreurs.
Ceci s’ajoute à la cellule de veille et de suivi installée dans chaque cour de justice afin de prendre en charge rapidement toute affaire liée à la fraude ou fuite de sujets durant ces 5 jours d’examen. Il est utile de rappeler qu’en cas de tricherie, le fraudeur écopera d’une sanction de 1 à 3 ans de prison et une amende de 100 000 à 300 000 DA.
Pour la 3e année consécutive, le baccalauréat se déroule sous haute surveillance sanitaire : le protocole sanitaire et les mesures préventives contre la Covid-19 étaient de mise.