Les attaques se multiplient contre les Palestiniens : Israël tue un enfant tous les deux jours en Cisjordanie

25/07/2024 mis à jour: 05:22
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Israël est en train de commettre le pire génocide de l'histoire - Photo : D. R.

Les agences humanitaires de l’ONU soutiennent que les attaques sanglantes menées par l’armée d’occupation israélienne contre la bande de Ghaza intensifient la pression sur les ressources en nourriture et en eau, ainsi que sur les endroits où trouver un abri.

Selon le Bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations unies (OCHA), près de 1,9 million de personnes à Ghaza – soit neuf personnes sur dix – ont été déracinées de force depuis le 7 octobre, y compris des personnes qui ont été déplacées à plusieurs reprises. Pour les agences humanitaires des Nations unies et leurs partenaires, «les pénuries de carburant continuent de nuire aux opérations humanitaires et de compromettre le fonctionnement des installations de santé, d’eau et de production alimentaire».

D’après le tableau de bord d’accès à l’aide de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), la plus grande agence des Nations unies opérant à Ghaza, seuls 24 camions transportant des fournitures humanitaires récupérées par l’UNRWA sont entrés cette semaine dans l’enclave via Kerem Shalom, au sud de l’enclave palestinienne, dernière date affichée.

Aucun n’est entré dans l’enclave samedi, mais 46 camions ont atteint le nord de Ghaza ce jour-là via le passage d’Erez Ouest. Par rapport au mois de juin, où près de 1300 camions sont entrés dans l’enclave dévastée, le total de juillet n’est que de 674, à seulement une semaine de la fin du mois. Citant l’OCHA, l’UNRWA a déclaré qu’entre le 1er et le 21 juillet, un peu plus de 2,1 millions de litres de carburant sont entrés à Ghaza, dont 378 700 pour la seule journée du 21 juillet.

Cela représente environ 103 000 litres de carburant par jour, soit un quart des 400 000 litres de carburant que les agences humanitaires estiment nécessaires quotidiennement pour soutenir les activités humanitaires à Ghaza. Plusieurs défis persistants entravent la collecte des fournitures humanitaires indispensables au point de passage de Kerem Shalom, dans le sud de Ghaza, a déclaré l’Agence des Nations unies, soulignant, entre autres facteurs, l’effondrement de l’ordre public.

Les défenseurs des droits de l’homme ciblés

De son côté, une experte indépendante des droits de l’homme, citée par le site d’information de l’ONU, a déclaré hier que les autorités israéliennes d’occupation «continuent de cibler les défenseurs des droits de l’homme» en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, avant d’appeler à la libération immédiate de deux défenseurs des droits de l’homme palestiniens en «détention administrative».

Omar Al Khatib et Diala Ayesh ont été arrêtés entre octobre 2023 et mars 2024, selon Mary Lawlor, rapporteure spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits humains. Elle a déclaré dans un communiqué que M. Al Khatib fait campagne contre l’expulsion forcée des familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem, tandis que Mme Ayesh est une avocate des droits de l’homme qui documente les conditions de détention des prisonniers palestiniens détenus en Israël.

Eux et trois autres militants auraient été «giflés, battus, humiliés, envoyés d’une prison à une autre en l’espace d’un ou deux jours, et obligés de signer des documents en hébreu qu’ils ne comprenaient pas», a affirmé Mme Lawlor, qui a été nommée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies mais qui n’est pas un membre du personnel de l’ONU. «Les cinq défenseurs des droits humains ont été arrêtés sans mandat. Aucune raison ne leur a été donnée quant aux raisons de leur détention.

Ils ont tous été interrogés sans la présence d'un avocat. Ils n'étaient pas autorisés à entrer en contact avec leurs familles», a détaillé l'experte. Toujours en Cisjordanie occupée, les médias ont indiqué que quatre Palestiniens y avaient été tués mardi. Des véhicules blindés de transport de troupes et des soldats israéliens seraient entrés dans Qalandiya – un camp de réfugiés densément peuplé au nord de Jérusalem – et auraient détruit la maison d’un Palestinien accusé injustement d’avoir mené une attaque contre Israël.

La dernière mise à jour humanitaire en Cisjordanie de l’OCHA a indiqué qu’au moins 554 Palestiniens ont été tués entre le 7 octobre 2023 et le 15 juillet 2024, tandis que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a déclaré que 143 enfants sont morts en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, depuis le 7 octobre, soit en moyenne un enfant tué tous les deux jours. Parmi les victimes palestiniennes, 539 ont été tuées par les forces israéliennes, 10 par des colons israéliens et sept soit par des forces israéliennes, soit par des colons.

Présente israélienne illégale

L’Agence onusienne a également noté que le 15 juillet, les forces israéliennes d’occupation ont démoli cinq maisons dans le village d’Al Walajah, au nord de Bethléem, entraînant le déplacement d’environ 39 réfugiés palestiniens. Et suite à la publication de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) le 19 juillet, des attaques perpétrées par des colons israéliens ont été signalées contre des communautés palestiniennes à Huwwara et Burin, au nord de la Cisjordanie, et à Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie, a poursuivi l’UNRWA.

La déclaration de la CIJ, selon laquelle la présence continue d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés «est illégale» et que «tous les Etats ont l’obligation de ne pas reconnaître» l’occupation qui dure depuis des décennies, faisait suite à une demande de l’Assemblée générale des Nations unies sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Les dernières données compilées par l’OCHA sur les démolitions et les déplacements en Cisjordanie font état de plus de 820 démolitions de structures appartenant à des Palestiniens dans le territoire depuis le début de l’année. Au rythme actuel des destructions, un nombre record de 1400 bâtiments pourraient être rasés d’ici la fin de l’année, dépassant le précédent record de 1177 en 2023 et de 1094 en 2016.

Guerre contre Ghaza : Le bilan s’alourdit à 39 145 martyrs et 90 257 blessés

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 39 145 martyrs et 90 257 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, au moins 55 palestiniens sont tombés en martyrs au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza dans huit attaques barbares contre des familles palestiniennes.

Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.

Un précédent bilan des agressions et crimes sionistes contre l’enclave palestinienne faisait état, mardi, de 39 090 martyrs et 90 147 blessés. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne, qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.


 

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