Les assises nationales de l’agriculture débuteront aujourd’hui au Palais des nations à Alger, sous le slogan : «L’agriculture pour une sécurité alimentaire durable». Elles se tiendront en présence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et réuniront également des chercheurs, des agriculteurs ou encore des experts de l’agriculture pour discuter des défis auxquels est confronté le secteur et des moyens pour atteindre l’autosuffisance. A ce sujet, M. Tebboune a appelé, à de nombreuses reprises, son gouvernement à redoubler d’efforts en vue d’augmenter la production des récoltes agricoles, notamment le blé, et accroître le taux de sa production «à 30 quintaux/hectare», et cela dans le but de réaliser, dans les plus brefs délais, «l’autosuffisance en cette matière stratégique». En ce qui concerne les céréales, le président de la République a déjà affirmé que l'Algérie disposait de tous les moyens et outils pour produire 9 millions tonnes par an. Une quantité équivalente à sa consommation, ce qui permettra de réduire considérablement les quantités de céréales importées. Secteur stratégique, le chef de l’Etat a fait de l'agriculture la pierre angulaire de son programme économique, et ce, pour assurer la sécurité alimentaire du pays, mais aussi pour booster l’économie nationale en général et éviter une dépense importante en devise à cause des importations. Et ces efforts ne sont pas vains. L’Algérie a enregistré des performances remarquables en matière de production agricole avec une hausse sensible dans la quasi totalité des récoltes. C’est d’ailleurs ce secteur qui a assuré la sécurité alimentaire du pays, même dans les moments les plus difficiles. En effet, et contrairement à la majorité des secteurs économiques, le secteur agricole en Algérie a échappé aux affres de la crise sanitaire mondiale du coronavirus, qui a marqué les années 2020 et 2011, avec un rebondissement important de la production et même des perspectives à l'exportation. En plein crise, la production agricole a ainsi pu dépasser l'équivalent de 25 milliards de dollars, contre 23 milliards durant la campagne agricole précédente. L’agriculture a ainsi fait ses preuves en tant que secteur stratégique. Mais à cause de la crise internationale multiforme qui s’annonce, du fait de la guerre russo-ukrainienne, ce secteur est appelé à plus de production et de productivité. C’est en tout cas ce qu’essaieront de cerner ces assises de l’agriculture.
Les assises de l'agriculture s'ouvrent aujourd'hui : Le défi de l'autosuffisance alimentaire
