Le président a entamé des rencontres avec des chefs de parti : Des consultations et des attentes

11/05/2022 mis à jour: 02:43
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Le président Abdelmadjid Tebboune reprend ses rencontres avec des chefs de parti politique. Comme en 2020, les premiers invités étaient les présidents du mouvement islamiste El Bina, Abdelkader Bengrina, et celui du parti  Jil Jadid, Soufiane Djilali, reçus lundi au siège de la Présidence. 

L’annonce de ces rencontres a fait penser à la «démarche de rassemblement» du chef de l’Etat, annoncée le 3 mai via une dépêche de l’APS, qui n’a fait aucune référence à une source officielle. Cette nouvelle initiative politique est-elle officiellement lancée ? Dans leurs déclarations à la sortie du siège de la Présidence, les deux chefs de parti invités n’ont fait aucune référence à cette «démarche». 

Selon eux, les discussions avec le président Tebboune ont porté sur la situation générale du pays et «à aucun moment il n’a été question de l’initiative», attribuée au locataire du palais d’El Mouradia. En tout cas, la Présidence n’a pas communiqué sur l’objectif de ces rencontres avec les responsables de la classe politique et sur les noms des concernés, comme elle observe toujours un silence intrigant sur le contenu de cette nouvelle approche politique. 

Cela n’a pas empêché le bureau du Conseil de la nation de renouveler son adhésion à cette «démarche de rassemblement». Dans un communiqué rendu public hier, à l’issue de sa réunion élargie aux présidents des groupes parlementaires de la Chambre haute du Parlement, le bureau du Sénat estime que «cette option vise à rassembler et à accueillir tous les enfants et filles de l’Algérie». 

«l’Algérie va connaître des développements importants »

Selon la même source, «la main tendue du président Tebboune trouve son essence et sa référence dans l’appel du 1er Novembre 1954». Jeudi dernier, le président du Conseil de la nation (deuxième Chambre du Parlement algérien), Salah Goudjil, a appelé, rappelons-le, «les acteurs de la société à adhérer à la démarche pour asseoir les bases et dessiner les contours de l’Algérie nouvelle, dans le cadre de la politique de rassemblement prônée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune». 

Depuis samedi dernier, les chefs des anciens partis au pouvoir, en l’occurrence le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement démocratique national (RND) et Tajemoua Amel El Djazair (TAJ), ont affiché leur adhésion à cette initiative, en se disant être prêts à «prendre part à un dialogue national global traitant de toutes les questions et dossiers pour en finir avec la fitna et la haine». 

Des médias et des acteurs font également part de contacts entrepris avec des réfugiés politiques algériens à l’étranger en vue de les amener à adhérer à cette démarche et à rentrer au pays. 

Ces contacts ont d’ailleurs été confirmés par un des anciens dirigeants de l’ex-FIS, Anouar Haddam, dans une déclaration au journal arabophone londonien Al Araby Al Djadid, en qualifiant cette initiative de «positive». «Elle (la démarche) faisait partie d’une série de revendications politiques soumises par des personnalités politiques algériennes vivant à l’étranger (il ne dit pas lesquelles, ndlr)», affirme-t-il, estimant que «l’Algérie va connaître des développements importants».

 L’ex-chef islamiste ne donne pas plus de détails de crainte, selon ses dires, de «torpiller l’initiative».  

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