L’indice de référence du pétrole Brent se négocie à nouveau au-dessus de 100 dollars le baril. Après avoir connu une forte volatilité il y a quelques semaines, baissant aux alentours de 90 dollars, le cours du baril rétablit sa courbe haussière dans la perspective de nouvelles réductions de quotas de l’alliance Opep, le mois prochain.
Les contrats pour les deux bruts ont grimpé en flèche dès mardi suite aux déclarations de l’Arabie Saoudite qui a suggéré que l’OPEP pourrait envisager de réduire sa production en réponse à la faible liquidité du marché à terme du brut et aux craintes d’un ralentissement économique mondial.
Selon un analyste cité par Bloomberg, l’Opep prévoit un ralentissement de la demande dans les mois à venir, et prendra de ce fait des mesures par anticipation pour maintenir la situation «offre-demande». «Ils essaieront de maintenir un prix proche de 100 dollars. Si les prix augmentent encore, cela entraînera une forte inflation et une baisse de la demande», souligne-t-il. Du point de vue des pays consommateurs, l’intervention de Riyad intervient à un moment compliqué, les prix du gaz naturel augmentant, en particulier en Europe.
Selon une analyse répercutée par Reuters, «cela intensifie les inquiétudes concernant un ralentissement économique au moment même où les Banques centrales augmentent leurs taux pour étouffer l’inflation, et où les Etats-Unis et l’UE se préparent à resserrer davantage les restrictions sur les flux énergétiques russes».
Le brent pour le règlement d’octobre a atteint un sommet de trois semaines, s’échangeant en hausse de 1,30 dollar, ou 1,3%, à 101,52 dollars le baril en début de matinée hier.
Le brut américain a également augmenté de 1,18 dollar, ou 1,3%, à 94,92 dollars le baril. Le brent, référence mondiale avait atteint près de 140 dollars en mars. Actuellement, les prix restent plus de 40% plus élevés qu’il y a un an.