Le groupe Caméléon donne rendez-vous à son public pour un concert aujourd’hui à partir de 19h30, au niveau de l’Institut français d’Alger.
Le groupe Caméléon a fait bien du chemin depuis sa création, en 2009. La formation a été créée par le chanteur et auteur-compositeur H’cen Agrane et son frère jumeau Hocine Agrane. Un an après la création du groupe, les frères enregistrent leur première chanson Wallah qui a été reprise à la radio et a connu un succès sur les réseaux sociaux.
En 2011, Hocine Sekhar (clavier), Redha Saib (guitare basse) et Yanis Chakib Aidja (guitare solo) rejoignent Caméléon et le line-up est complet, le groupe entame donc la réalisation de son premier album éponyme. En juin 2011, le groupe remporte les prix de la meilleure chanson et du meilleur album lors de la soirée organisée par Kherdja Com pour célébrer la Fête de la musique.
En novembre de la même année, il représente l’Algérie au douzième Festival du monde arabe de Montréal. À la fin de l’année 2013, un deuxième album Caméléon II fait son apparition. Le son du groupe Caméléon se distingue par un mélange de rythmes rock avec des influences algériennes comme le raï et le chaâbi, ainsi que d’autres genres de musique, comme le reggae. Les paroles traitent souvent des thèmes d’amour.
H’cen, le leader du groupe, se dit «inspiré autant par les grands maîtres du chaâbi, El Anka, Amar Ezzahi, Kamel Messaoudi, que du raï de Khaled et de Bilal». Dès le départ de l’aventure, le groupe Caméléon a voulu innover et se démarquer des autres groupes musicaux.
A cette époque, le musicien H’cen déclarait à la presse nationale : «Nous voulons créer notre style ; il y a un travail de recherche sur la musique et les paroles. Nous ne voulons pas nous illustrer dans la musique chaâbi, raï ou rock, notre but est de créer une étiquette propre à nous.» Et d’ajouter : «Notre musique s’appuie sur une certaine liberté et indépendance et qui emprunte à plusieurs styles.»
«Nous refusons de nous confiner dans un style particulier ou d’imiter une tendance ou un groupe donné. Notre style est basé sur l’improvisation et le feeling. On écrit un texte, puis on cherche la musique qui va avec. Il y a dans notre travail un côté réfléchi et spontané en même temps», précise-t-il.
De l’avis du musicien, il faut tirer profit de la diversité des genres musicaux du pays. «La force de notre pays, c’est sa diversité et sa richesse musicale. Il existe un énorme gisement musical à exploiter. Il y a aussi des sources d’inspiration extraordinaires dont doivent puiser les jeunes artistes», a-t-il soutenu.