La grande finale de Supercoupe d’Afrique, édition 2023, ayant opposé la National Ahly du Caire à l’USM Alger sur la belle pelouse du complexe Roi Fahd, à Taif, en Arabie Saoudite, a tenu toutes ses promesses tant côté jeu, suspense, fortes émotions que particulièrement du côté arbitrage. Il est vrai que la joute avait plus une dimension de gala et de prestige entre deux clubs historiques, mais revêtait discrètement une importance capitale et de parrain chez les deux grandes entités footballistiques qui étaient en face sur le terrain.
Car à voir le comportement des acteurs sur la pelouse, on dirait qu’ils jouaient pour une finale de Coupe du monde. Il y avait tellement du rythme et de la combativité, et cela sans répit, les 105 minutes qu’aura duré cette palpitante et non moins captivante rencontre temps additionnel compris (en 1re mi-temps 45’+5 et la 2e mi-temps 45’+10’).
Pour tenir toute cette fougue des deux teams face-à-face, en sachant éviter à la fin du match toute trace de casse, il fallait un arbitre calme, couvert de glace, qui ne prend en considération, de quiconque, aucune menace et qui devait être à chaque fois et sollicitation à la meilleure place. Malgré son jeune âge (31 ans), l’arbitre gabonais, Atcho Pierre Ghislain, a accompli un match plein et sans ambages, ni autre collatéral dommage.
Durant tout le temps de jeu, il n’a été impressionné par personne même dans les moments où il y avait beaucoup de pieds dans un endroit (5,50m) de grand feu. Les Egyptiens (joueurs sur le terrain, staff technique à partir des extrémités du terrain et surtout leur public présent en force créant un volcan à partir des tribunes) plus expérimentés en pareilles circonstances, ont tout tenté pour faire fléchir cet arbitre inflexible regorgeant de compétence et d’intelligence.
Sur plusieurs actions de jeu à l’intérieur des 16,50m, le referee, tout en restant imperturbable, n’a pas été emmené par les joueurs particulièrement égyptiens à prendre la décision qui leur était favorable. Il a été à chaque fois conforté par ceux qui étaient à la VAR. Seule l’action de Benzaza (40’), alors que l’arbitre avait un angle de vision de face, il a manqué le dernier geste exécuté en retard de contact du défenseur égyptien sur le pied de Benzaza lequel a touché en dernier le ballon, il lui a fallu l’appel de la VAR pour rectifier sa première appréciation par un juste retour à l’écran de correction en accordant la plus logique décision qui était un coup de pied de réparation.
Sur le plan de la gestion disciplinaire, il fut authentique et autoritaire. Il n’accorde aucune concession de contestation ou de perte de temps. Les 7 cartons brandis (2 pour le Ahly et 5 pour l’USMA) ont permis à Atcho de sortir grandi. Le temps additionnel décompté pour chaque période, détaillé plus haut, au vu de plusieurs blessures secourues sur et en dehors du terrain des joueurs de l’USMA, des remplacements opérés par les deux équipes, ne souffre d’aucune contestation. Les assistants ont également fourni un travail remarquable et incontestable. En conclusion, un arbitrage comme on aime tant revoir sur le continent à profusion.