Pourquoi en Algérie, ce grand pays de football aux traditions ancrées du sifflet et où l’arbitrage féminin a réalisé des performances locales, continentales et voire mondiales depuis sa lancée, on remarque avec regret et amertume son absence du quotidien footballistique national et ce, depuis la saison en cours et qui tire à sa fin (il reste 5 journées de Ligue 1) ?
Seule une femme arbitre, la respectable, l’internationale, Feriel Asma Wahab d’Oran en l’occurrence, est constamment sollicitée. C’est bien mais c’est très maigre pour une corporation déjà affaiblie par le nombre de ses femmes titrées (2 arbitres-directrices internationales et deux assistantes) auxquelles on voudrait abusivement coller cette spécialité à la longue insignifiante pour plusieurs raisons pratiques évidentes de 4e arbitre à longueur d’années.
Sachant qu’un arbitre homme ou femme pour avoir la main, des repères, des sensations et être tout le temps prêt à l’usage, devra avoir à officier régulièrement pour une bien meilleure qualité d’arbitrage.
Et ensuite, on se demande en se lamentant et en accusant (à tort) la CAF de ne pas compter sur nos vaillantes femmes arbitres-internationales lors des joutes organisées sous sa juridiction. A partir du moment où chez nous, on recale sciemment nos valeureuses femmes arbitres en les laissant moisir pour une durée de deux, voire trois mois sans compétition (direction), pour les surprendre par des désignations casse-gueule, juste pour leur notifier leur incapacité à assumer la direction des matchs d’élite.
C’est un acte délibéré d’abus d’autorité et mauvaise foi avérée de la part de ceux en charge de ce volet sensible de l’utilisation des femmes arbitres.
Car au niveau de la FIFA, la CAF ou encore même de l’UNAF, on ne retient que les femmes arbitres qui officient régulièrement dans leurs championnats respectifs et pas comme on le fait maladroitement ou à visée maligne chez nous juste pour quelques matchs de gala ou de fin de championnat (sans enjeu). Dans cette dernière configuration, lesquelles rencontres ne seront pas prises en considération par les instances internationales.
Pour le bien de nos respectables et vaillantes femmes arbitres, il est grand temps de revoir la démarche de leur désignation effective et pas seulement les confiner au rôle administratif de 4e arbitre afin de les revoir rayonner par leur acte arbitral central, comme lors d’un passé récent, sur le continent africain et mondial, de la manière la plus magistrale.