La démarche arbitrale du Sénégalais Issa Sy sur le plan de la gestion disciplinaire a intrigué les initiés. D’un côté, aucun état d’âme pour avertir à quatre reprises (très justement d’ailleurs) les Verts, et de l’autre, dans les ultimes moments du match, il n’a pas suivi le protocole de la double sanction (technique et disciplinaire) pour un joueur de l’Angola.
En effet, même si c’était dans les ultimes moments du temps additionnel de la deuxième mi-temps, un deuxième avertissement qui allait être synonyme d’exclusion d’un joueur, le n°2 (Nurio Fortuna) devait être notifié. Particulièrement quand il s’agit d’une tentative (réussie) d’un acte délibéré de stopper une action offensive prometteuse. Celle ayant été commise sur le capitaine algérien Riad Mahrez dans son couloir de prédilection aux abords de la surface de réparation. L’arbitre a failli en ne brandissant pas le carton jaune mérité pour le défenseur Nurio Fortuna. Lequel avait été préalablement averti (faute sur Atal) à la 32’ de jeu. Sinon, tout au long du match, l’arbitre sénégalais a été conséquent.
Aux premières minutes du match, nos joueurs avaient attiré l’attention de l’arbitre sur l’état du ballon (dégonflé). L’arbitre profita de deux situations offensives dans la surface de réparation (11’ et 17’), sur des remises en jeu, coup de pied de coin, afin de marquer les esprits, en arrêtant le jeu et rappeler aux joueurs qu’ils doivent s’écarter de commettre des fautes cachées. Ils sont surveillés, de partout, par des caméras (VAR). Le but (propre) marqué par Baghdad Bounedjah (19’) n’a soulevé aucune contestation.
A la 25’, Bounedjah, ayant retrouvé son sens du but et bien inspiré, marque un but d’anthologie, sur un retourné acrobatique, un but blanc. Car au départ de l’action, il était plus avancé que son adversaire de la ligne de but (en position hors-jeu). Après la pause citron, coup sur coup, Nabil Bentaleb et Ismail Bennacer, en retard sur l’intervention, écopent d’avertissements. A la 58’, Bennacer, maitrisant mal son intervention du pied en écrasant de la semelle celui de son adversaire, a évité de justesse de voir rouge.
Ceux en charge de la VAR, après analyse de l’action, n’avaient pas jugé «excessive» ladite intervention. 65’, Nabil Bentaleb, en position défensive, touche du pied un attaquant en possession du ballon et commet l’irréparable. Sans hésitation aucune, l’arbitre siffle le penalty indiscutable. Sur l’exécution de la sentence, le ballon avait dépassé entièrement la ligne de but en rebondissant après contact avec la barre transversale. Nos joueurs avaient contesté le fait que l’exécutant avait joué le ballon deux fois sans qu’il soit repoussé par le gardien. Encore une fois, la VAR avait alerté l’arbitre sur la régularité de l’égalisation.
Notons que sur cette action, les Verts étaient concentrés et maîtrisaient un fait (déterminant) des lois du jeu sur les modalités de l’exécution d’un penalty. A la 86’, Islam Slimani, même accroché par un défenseur, réussit quand même à orienter son coup de tête au ballon vers le but adverse.
En conclusion, pour une équipe qui a fait l’essentiel du jeu durant pratiquement la majeure partie du temps de jeu, récolter 4 avertissements (justifiés) reste intriguant et inquiétant. De la retenue. Car cela aura des répercussions sur la suite de la compétition.