Le superviseur général des médias officiels en Palestine, Ahmed Assaf, a affirmé mardi que le ciblage des médias palestiniens par l’armée d’occupation sioniste était une politique «systématique», a rapporté l’agence de presse Wafa.
Recevant cette semaine au siège de l’Autorité de radiodiffusion publique à Ramallah, le consul général de France en Palestine, Nicolas Cassianides, M. Assaf a indiqué que «malgré les obstacles auxquels les médias palestiniens officiels sont confrontés, en raison des agissements de l’armée sioniste, ces derniers suivent le rythme du développement des nouveaux médias».
«Nos médias officiels ont en effet lancé des dizaines de plateformes diffusant dans sept langues étrangères, dont le français, afin de porter le message du peuple palestinien dans le monde», s’est félicité M. Assaf.
Le superviseur général des médias officiels a discuté également avec le consul de France de l’importance du partenariat et du développement de perspectives de coopération médiatique entre les deux pays. Pour sa part, le consul français a exprimé sa solidarité avec les journalistes palestiniens, réitérant son intérêt à signer des accords qui reflètent la coopération médiatique entre les deux parties.
Selon le Syndicat des journalistes palestiniens, plus de 500 violations contre les journalistes palestiniens ont été commises par les forces d’occupation sioniste, depuis le début de l’année 2024.
S’exprimant lors d’un sit-in hebdomadaire tenu dans le centre culturel d’Al Bireh, en soutien aux détenus palestiniens dans les prisons de l’occupation, le président du comité des libertés du syndicat des journalistes, Mohammed Al Laham, cité par l’agence palestinienne de presse, Wafa, a fait état de 44 journalistes tombés en martyrs au cours du premier semestre de l’année 2024.
D’après le responsable, le nombre des journalistes blessés est, lui, passé à 108, dont environs la moitié par balles, des fragments de missiles et de projectiles, alors que 26 autres ont été arrêtés.
Les données publiées sur le site Web du Syndicat des journalistes palestiniens, reprises par Wafa, font également état de l’arrestation de 51 employés du secteur des médias par les forces sionistes, sur un total d’environ 100 détenus depuis le 7 octobre 2023.
A cet égard, le président de la commission des libertés du Syndicat des journalistes a évoqué les récits terrifiants sur les horreurs des agressions dans les geôles sionistes, rapportés par des journalistes, y compris le harcèlement sexuel, verbal et physique, déplorant le silence de la communauté internationale sur la question palestinienne.
Au cours du premier semestre de l’année en cours, les forces d’occupation ont tiré sur des journalistes pour les dissuader de mener à bien leur mission sur le terrain, outre la confiscation du matériel et des équipements de travail, et la fermeture des bureaux de presse. S’ajoutent sept agressions menées par des colons extrémistes contre des journalistes.
Pour sa part, le président de la Commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers palestiniens, Qadoura Fares, a appelé à une grève mondiale, le 3 août prochain, «un jour décisif pour sauver Ghaza et les détenus palestiniens».