L’association Ahl El Fen célèbre le Mawlid Ennabaoui

17/09/2024 mis à jour: 17:34
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L’association culturelle Ahl El Fen pour la musique, la danse et le théâtre, a enchanté, dimanche soir à Alger, le nombreux public algérois lors d’un concert prolifique de musique andalouse et de variétés algériennes, organisé en célébration du Mawlid Ennabaoui Ech’Charif. 

Coordonné par l’Office Riadh El Feth (OREF), sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts et en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports d’Alger, le spectacle présenté à la salle Ibn Zeydoun sous l’intitulé, Zed Ennabi we frahna bih, a permis, en deux parties, de mettre en valeur, les différentes classes de l’Association. 

Ainsi, une quarantaine d’élèves des niveaux, «moyen et secondaire», sous la direction de Hani Bourahla, ont brillamment ouvert le récital avec les pièces, Zed Ennabi, Ya men bil’Awzar, A mali fi ach, Ya qawma sallou et Bismi Allah liya fel, très applaudies par le public. Prenant le relais dans la joie et la convivialité, la classe «supérieure» et ses vingt instrumentistes, dirigés d’une main de maître par la Cheffe d’orchestre Nesrine Bourahla, également présidente de l’association Ahl El Fen qui compte actuellement près de 200 élèves, a déployé un répertoire varié entre chansons andalouses et chaâbies, au plaisir de l’assistance qui a hautement apprécié les voix suaves des solistes sopranes Hassina Semrani au qanun, Inès Chaabane et Anaïs Oukid aux ouds et celle présente et étoffée du ténor Hani Bourahla à la guitare-mandole. 


Parmi la douzaine de pièces entonnées par les élèves de la classe supérieure, Ahlen wa sahlen, Bi djah Ettidjani, Ya Rab el âïbed, Ya Rassoul Allah, «Rahati Chorb el ôqar» et «Teqdam» marquant le rituel du Henné, (en hommage au regretté, Noureddine Saoudi, disparu en juillet dernier), Ya bent bladi et M’chaw aâliya. Dans une ambiance de grands soirs, les deux ensembles ont évolué, deux heures durant, sur une scène ornée d’étoffes aux couleurs vives, en soie ou en satin sur lesquelles des plateaux drapés, supports aux friandises et autres gâteries, étaient posés, le tout bordé de dentelles dorées, sous un éclairage multicolore aux atmosphères feutrées, empreintes de solennité. Comme pour annoncer leur ferme intention de prendre la relève, des enfants  en bas âge, déjà inscrits à l’association crée en 2016, ont pris place au devant de la scène, sagement assis, attendant sereinement de saluer le public lorsqu’il applaudissait à l’issue de chaque partie. Quelques arrêts pour permettre aux instrumentistes des deux orchestres, dont l’âge variait entre 7 et 24 ans, de se reposer, étaient embellis par les interventions riches en enseignements de L’la Aouicha, qui rappelait en prose, la vie du prophète de l’Islam, Mohamed (QSSL). 

Diserte et éloquente, la conteuse, Abdelhafid Aicha de son vrai nom, abordait également quelques aspects historiques, anthropologiques et culturels, en lien avec les nombreux rituels de la Qaâda du Mawlid Ennabaoui, pour finir toujours avec des bouqalet, titillant les ondes positives du bien être, de l’optimisme et de l’espoir. A l’issue de la cérémonie, la centaine d’artistes, élégants dans leurs accoutrements traditionnels ornés de broderies de haute couture, s’est rassemblée sur scène pour le rituel du Henné dont s’est chargée «L’la Aouicha», soutenue par les chants de la tradition ancestrale, «Bism Allah» et «Aâziz aâliya» du «Teqdam», brillamment rendus par la voix cristalline de la Cheffe d’orchestre au piano. 

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