Le secteur de l’agriculture en Algérie emploie plus d’un quart de la main-d’œuvre nationale, soit 2,7 millions de travailleurs, tout en assurant 75% de couverture des besoins alimentaires nationaux.
Le secteur de l’agriculture contribue au produit intérieur brut (PIB) de 18%, soit plus de 4747 milliards de dinars (35 milliards de dollars), a indiqué, hier à Alger, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa.
Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, à l’occasion de l’ouverture officielle de la 24e édition du Salon international de l’agriculture et de l’agro-industrie (Sipsa Filaha), le ministre a souligné que «le secteur connaît une grande dynamique et constitue un levier pour la sécurité alimentaire nationale», faisant savoir que le secteur de l’agriculture en Algérie emploie plus d’un quart de la main-d’œuvre nationale, soit 2,7 millions de travailleurs, tout en assurant 75% de couverture des besoins alimentaires nationaux.
A cette occasion, le ministre a mis en avant la contribution de l’Algérie et ses efforts inlassables dans la promotion de l’économie africaine, notamment en termes de sécurité alimentaire, et ce, à travers le renforcement de la culture saharienne et le développement de l’investissement dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
La commissaire à l’agriculture, au développement rural, à l’économie bleue et à l’environnement durable de l’Union africaine (UA), Josefa Sacko, présente à ce Salon, a affirmé pour sa part que «l’Algérie dispose d’un secteur agricole résilient qui peut favoriser le renforcement des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)».
Rappelant que la résilience du secteur agricole algérien a été démontrée pendant la pandémie du Covid-19, permettant au pays d’éviter des perturbations majeures de la chaîne d’approvisionnement agricole, l’agronome angolaise a expliqué que «la ZLECAf peut servir de passerelle efficace à l’Algérie pour commercialiser ses produits agricoles sur le marché intégré de l’Afrique et renforcer ses relations commerciales dans une zone qui compte 1,4 milliard d’habitants».
Mme Sacko a également évoqué la stratégie de l’Algérie pour diversifier son économie et développer certains sous-secteurs, soulignant que cette démarche «offre un fort potentiel au pays pour renforcer son commerce avec l’Afrique».
Mettant en avant les efforts déployés par l’Algérie pour favoriser les échanges commerciaux intra-africains, notamment dans le volet logistique et transport, la diplomate a expliqué que les parcs agro-industriels africains communs (CAAPs), que l’Union africaine œuvre à lancer, peuvent constituer «une autre voie à l’Algérie pour établir des corridors alimentaires basés sur des chaînes de valeurs régionales compétitives dans le cadre de la ZLECAf».
La cérémonie d’ouverture de cette édition, organisée par le think thank Filaha Innov, s’est déroulée en présence du ministre sahraoui du Développement économique, du conseiller du ministre de l’Agriculture de la République islamique de Mauritanie, invitée d’honneur de cette édition, et de la commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la commission de l’Union africaine, Josefa Leonel Sacko, outre des représentants de différents départements ministériels, des organismes professionnels et des conseils nationaux.
Organisé sur une superficie de 30 000 m2 au Palais des expositions à Alger, le Salon, qui devrait accueillir 35 000 visiteurs, a vu la participation de 39 pays et plus de 700 exposants.
Une gamme variée de produits, pour répondre aux besoins du monde rural, des exploitations agricoles et des professionnels de l’élevage, est proposée aux visiteurs à travers les différents stands, mettant en avant des équipements et installations pour bâtiments d’élevage, alimentation des animaux et breuvage, des matériaux de pêche et d’aquaculture, ainsi que d’autres de travail du sol et d’entretien de l’espace rural et forestier.
Le Salon propose aussi dans son chapitre dédié au développement durable une gamme d’agro-fourniture entre semences, engrais et produits phytosanitaires.
Ce Salon professionnel abrite également des pavillons internationaux, à l’image de celui du Brésil, marqué par la participation des entreprises productrices et exportatrices de viande.
D’autres segments du secteur agricole, notamment de la Turquie, d’Italie, des Pays-bas, de France, d’Espagne et de la Chine, sont présents à travers plusieurs entreprises. Sipsa Filaha 2024 verra également, à partir d’aujourd’hui, la tenue de la Conférence panafricaine sur le débat alimentaire (The Panafrican Food debate -Algiers Edition).