Depuis son indépendance en 1962, l’Algérie dont l’histoire de la glorieuse lutte contre le joug colonial a fait d’elle un acteur essentiel dans les mouvements de libération à travers le monde, n’a eu de cesse de réaffirmer sa solidarité avec tous les peuples des territoires colonisés qui aspirent à exercer leur droit à l’autodétermination. Alors que le monde célèbre mercredi le 62e anniversaire de l’adoption, par l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés, les actions de l’Algérie, qui a fait du rejet catégorique de l’idéologie coloniale une des doctrines de sa politique extérieure, se sont inscrites, dès le recouvrement de son indépendance, en droite ligne des principes énoncés par la résolution onusienne. Cette Déclaration, aussi dénommée résolution 1514 de l’AG de l’ONU adoptée le 14 décembre 1960, est le résultat d’efforts émanant de pays £uvrant avec ténacité pour la paix, la sécurité et la justice, depuis le sursaut de la conférence de Bandung (Indonésie) en 1955, contre le système colonial inhumain qui sévissait encore dans certaines régions du monde. Les luttes de libération menées par les peuples d’Afrique et d’Asie ont largement contribué à l’adoption de cette résolution, alors que la Guerre de libération qui se déroulait en Algérie rapportait quotidiennement aux Nations unies les atrocités du colonialisme ainsi que les actes de bravoure du peuple algérien et sa détermination à l’éradiquer. Depuis le début des années soixante, l’Algérie, qui bénéficiait alors du prestige d’une indépendance acquise par les armes, a apporté un soutien important aux mouvements anticoloniaux. Fidèle à ses principes immuables, elle avait alors joué un rôle prépondérant, à travers sa solidarité avec les mouvements de libération dans le monde, devenant notamment la «Mecque des révolutionnaires» africains qui ont décidé de marcher sur ses traces pour libérer leur pays. Par ailleurs, la diplomatie algérienne a été très active sur la scène internationale en dénonçant le colonialisme, notamment en Afrique et en mobilisant le soutien en faveur de l’autodétermination des peuples du continent.
Ainsi, l’Algérie avait apporté une aide matérielle, morale et diplomatique aux pays africains dans le cadre du soutien et l’accompagnement des mouvements de libération dans ces pays pour arracher leur indépendance. Elle a, entre autres, joué un rôle important dans l’indépendance du Mozambique (1975) qui était alors sous le joug du colonialisme portugais, en permettant aux 250 premiers combattants qui ont participé au déclenchement de la lutte de libération de ce pays, le 25 septembre 1964, d’être formés sur le sol algérien. L’Algérie n’a aussi ménagé aucun effort pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et à l’indépendance de la Guinée-Bissau en 1974. Ce fut pour le défunt président Houari Boumediene un cadeau du peuple algérien à l’ami de l’Algérie, Amilcar Cabral, le premier à avoir qualifié l’Algérie de «Mecque des révolutionnaires». Grâce à une diplomatie très active, l’Algérie affiche également un soutien indéfectible en faveur des causes justes des peuples palestinien et sahraoui qui luttent pour recouvrer leurs droits fondamentaux. Des engagements qu’elle continue toujours de souligner devant les institutions continentales et internationales comme l’Union africaine (UA) et les Nations unies dans le but de rappeler à la communauté internationale ses obligations historiques envers le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Concernant le Sahara occidental, l’Algérie ne cesse de rappeler que la seule solution, juste et durable à ce conflit est celle qui permettrait au peuple sahraoui d’exercer librement son droit à l’autodétermination conformément à la résolution 1514 (XV) de l’ONU. En effet, l’instance onusienne avait, dès 1963, inscrit le Sahara occidental sur la liste des 17 territoires non autonomes en attente de décolonisation et en 1990, l’AG de l’ONU avait réaffirmé que la question du Sahara occidental relevait du processus de décolonisation. A ce titre, l’Algérie a, à maintes reprises, dénoncé l’impasse dans laquelle se trouve ce processus et alerté sur les risques de menace sur la paix et la stabilité régionales, au moment où ces mêmes résolutions onusiennes, censées consacrer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, sont clouées au pilori et bafouées outrageusement. Sous la houlette du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, elle continue de consentir d’énormes efforts pour mettre en exergue la véritable nature du conflit sahraoui, sur fond de blocus sécuritaire, militaire et médiatique imposé par le Maroc dans ce qui demeure à ce jour la dernière colonie en Afrique. La question palestinienne compte aussi parmi les constantes de la politique étrangère de l’Etat algérien, tournée vers les causes justes à travers le monde. L’Algérie continue ainsi d’être un appui au peuple palestinien, à répondre à son appel et demeurer à ses côtés jusqu’à la réalisation de ses droits légitimes à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Al-Qods pour capitale et au retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres, tel qu’énoncé dans la résolution onusienne 194 (III) de 1949.