La Goldman & Sachs Research optimiste pour l’avenir énergétique : L’investissement dans le gaz naturel augmentera de 50% d’ici 2029

03/06/2024 mis à jour: 04:07
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Photo : D. R.

Alors que la demande mondiale sur le pétrole pourrait connaître un déclin à long terme, les besoins mondiaux en gaz naturel devraient croître. Selon une nouvelle étude de Goldman & Sachs Research, les investissements dans le gaz naturel devraient augmenter de plus de 50% d’ici 2029 alors que ceux de l’industrie pétrolière connaissent un plafonnement dans les pays non membres de l’OPEP.

Selon Top Projects de Goldman & Sachs Research, en 2023, pas moins de 73 grands projets étaient en développement dans le monde, ce qui représente 30% de plus qu’au début de la décennie (32% de moins qu’en 2014). «Nous assistons à un réalignement complet du capital, et ce malgré un environnement de prix du pétrole et du gaz favorables et des rendements très élevés.

Les dépenses d’investissements du secteur ont augmenté d’environ 11% par an entre 2020 et 2023», indique Michelle Della Vigna, responsable de la recherche sur les ressources naturelles dans la région EMA, de la Goldman Sachs Research.

L’analyste relève que la croissance des investissements pétroliers a atteint son apogée dans les pays hors OPEP, alors que la tendance actuellement est d’aller vers des projets à cycle court et à durée de vie courte, afin de réduire les taux de déclin, et de raccourcir la durée de vie des réserves de 55% au cours de la dernière décennie, pour la ramener à 21 ans.

Le recours à des projets à cycle court, a, dit-elle, des répercussions sur l’approvisionnement en pétrole à long terme. «La durée de vie des réserves des principaux projets a considérablement diminué en raison de l’accent mis sur les projets à cycle court, comme les schistes américains et certains projets en eaux profondes qui, bien que rentables à court terme, ne permettent pas de maintenir l’approvisionnement à long terme» indique la responsable de GS Research.

Ainsi, grâce à ces nouveaux rythmes de projets, le secteur améliore l’exécution des projets et se focalise sur des rendements plus élevés. «Quelque 80% des ressources non exploités sont désormais rentables avec des prix du Brent inférieurs à 70 dollars le baril, contre seulement 25% en 2014.» Dans le cas où les prix du pétrole se maintiendront entre 80 et 90 dollars, l’industrie du pétrole continuera de tirer des profits et d’obtenir des rendements intéressants avec une bonne croissance pour les actions des compagnies.

Le rapport de la Goldman & Sachs Research s’attend à une consolidation de l’activité du secteur par des opérations de fusions et acquisitions malgré la baisse de la demande mondiale de pétrole.

L’OPEP, selon la même étude, bénéficiera, après deux ou trois années de stagnation, de bonnes opportunités de gagner des parts de marché vers la fin de la décennie. «Nous pensons que la production hors OPEP atteindra son maximum cette année, puis que l’OPEP pourra éventuellement commencer à accroître sa part de marché à mesure que les taux de déclin augmenteront et que le cours des projets se normalisera», indique Della Vigna, en notant que la fourchette des prix entre 80 et 90 dollars continuera à générer des rendements attractifs pour les actionnaires. «Nous conservons une opinion positive, en particulier pour les grandes compagnies pétrolières et gazières.

Nous sommes plus neutres en ce qui concerne les services pétroliers, même si nous nous attendons à une croissance de la demande de la part des producteurs dans les années à venir», précise-t-elle encore. Concernant le gaz naturel liquéfié, l’analyse de la G&S Research prévoit une augmentation de 80% de l’offre mondiale de GNL d’ici à 2030, grâce à de nouveaux projets futurs en Amérique du Nord notamment et au Qatar. 

 

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