La Communauté de développement de l’Afrique australe (Southern African Development Community–SADC) : A l’heure du soft power

23/08/2022 mis à jour: 18:48
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Dans un discours lu en portugais, l’ambassadeur mozambicain a loué les mérites de l’Algérie dans la réussite d’une véritable coopération universitaire qui s’illustre par le maintien d’une grande tradition d’accès aux bourses d’études dans les différentes universités algériennes

SADC, la communauté du développement de l’Afrique de l’Ouest ou le creuset des solidarités et de fraternités inter-africaines ,une idée qui a pris naissance au cœur du combat libérateur des pays du front et la magnifique lutte contre l’Apartheid, aujourd’hui cette organisation forte de sa symbolique révolutionnaire tente a transcender ces effort vers une Afrique de croissance et de progrès. De la ligne du front au l’éveil économique

 

La célébration du 42e anniversaire de la création de la communauté économique de l’Afrique tropicale a tenu toutes ses promesses. Dans le cadre féerique de l’imposante résidence de l’ambassadeur malgache sur la corniche sainteugenoise, les drapeaux des Etats de la SADC flottaient au grès de la brise méditerranéenne et aux rythmes des palettes musicales toutes tropicales. 
 

Au-delà de l’aspect festif rappelant les belles fiestas toute en couleur, l’heure était au rappel de ce grand moment de l’Afrique vers sa libération et son indépendance marquée tout d’abord par la première initiative de l’année 1970, dont l’organisation Front lines states, galvanisait les foules contre l’occupant et pour la primauté de l’Afrique, une entité défendant les principes de la lutte contre la colonisation et l’apartheid qui dictait sa loi en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Cet édifice a été renforcé en 1989 par le lancement à Lusaka de la conférence de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, un acte fondateur de ce regroupement économique suivi en 1992 au lendemain de l’indépendance de la Namibie de l’entrée en vigueur de cette grande entité économique régional nommée SADC. Ce fut le sommet des chefs des Etats et des gouvernements des pays de l’Afrique australe.
 

Célébration et enseignements
 

A cette occasion et devant un parterre de représentant des corps diplomatiques des pays de l’Afrique australe, des journalistes et des membres de la société civile, Mme Rafali Manama Jeannie, chargée d’affaires à l’ambassade du Madagascar à Alger qui a été derrière la réussite de cette journée commémorative, a tout d’abord introduit Carvalho Muaria, ambassadeur du Mozambique à Alger et représentant de la SADCqui, lui, a tenu à saluer le rôle historique de l’Algérie dans le soutien aux mouvements de libération des pays de l’Afrique australe à travers l’accueil, l’hébergement de ces cadres et l’entraînement militaires notamment l’ANC, le SWAP, le MPLA, Frelimo et les autres mouvements révolutionnaires.
 

Dans un discours lu en portugais, l’ambassadeur mozambicain a également loué les mérites de l’Algérie dans la réussite d’une véritable coopération universitaire qui s’illustre par le maintien d’une grande tradition d’accès aux bourses d’études dans les différentes universités algériennes, ce qui continue à faire le bonheur des milliers d’étudiants africains épris de savoir et de connaissances. La rencontre a été l’occasion aussi pour rendre hommage à l’un des premiers fondateurs de la SADC, à savoir le regretté président angolais José Edouardo dos Santos. Il est rappelé également la présence de l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique est très symbolique, une manière de réaffirmer l’attachement de l’organisation à la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance et l’enracinement de l’organisation dans la tradition du combat et de l’affranchissement du joug colonial.

 L’idéal africain et les atouts majeurs de l’intégration économique ont été au centre de l’allocation prononcée pas loin du la route côtière portant le nom de l’Emir Khaled, le nom d’un symbole de la lutte politique pour les droits des Algériens, celui qui a remis au président Wilson de la société des nations la célèbre lettre de revendication des droits des algériens. Le représentant de la SADC ou «le southren africain dévelopement community» a axé son intervention sur le capital humain qui totalise le nombre de 370 million habitants sur l’ensemble des territoires de la SADC. Des opportunités qui se conjuguent aux autres richesses naturelles et humaines sans oublier l’attractivité du climat d’affaires. 

Néanmoins, le diplomate africain a regretté l’aspect très timide du partenariat économique entre les Etats de la SADC, et l’Algérie invitant à l’occasion à la relance de l’investissement et la coopération. Enfin, cette instance dédiée à l’intégration économique plaide pour la promotion d’un large tissu industriel à travers une meilleure exploitation du processus agricole, la valorisation des richesses minières et la défense de toute une chaîne de valeurs régionales pour un croissance économique inclusive et résiliente, des propos qui forment le socle du 42e sommet des Etats de la SADC tenu le 18 août à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo RDC.
 

Gastronomie gourmande made in Southern Africa (SADC)
 

Après la séance protocolaire, l’ensemble des invités a été convié à déguster des plats, des mets, des desserts aux couleurs et aux senteurs très alléchantes. Du riz aux pieds de veau et aux tripes signés par des chefs zimbabwéens, aux légumes, au beurre de cacahuètes cher aux Hariens (habitants de la capitale Harare) en passant par les beignets à la morue et gâteau à la banane magistralement préparé par le chef angolais. D’autres plats ont vraiment titillé nos sens gustatifs, il suffit de juste prononcer leur nom et nous voilà déjà avec l’eau à la bouche.

 Il s’agit des plats malgaches mi sao et romazava. Cette soirée gastronomique a été marquée également par la présentation du méchoui ou le must de l’art culinaire algérien, un plat à prendre avec modération, cholestérol oblige. Après le confort gastronomique, le réconfort d’une belle mélodie malgache s’impose, un rituel auquel s’est prêté avec beaucoup de succès, notre maîtresse de la cérémonie du jour, un hymne au Madagascar a envoûté tous les présents, les voix de velours QaadeThina Andriafaly et HoubyNavalona chantant la resplendissante île où Taniko Manijatro, la baie de Bologhine s’est transformée le temps d’une soirée en une baie tropicale invitant même les amateurs du plongeon à adapter leur « amouriska» au rythmés cadencés du genre musical malgache. Et cerise sur le gâteau a été portée par des véritables aficionados de danses populaires qui nous ont émerveillés en enchaînant des chorégraphies vifs et entraînantes allant des pirouettes au déhanchement, le tout cadencé au rythme des claquements des mains. 

Les éloquents tableaux à thèmes aux titre révélateurs comme les danses Afindrafindrao – AntsikaJiaby-Lamba blanc sont des éternels fiestas qui narrent le riche patrimoine culturel malgache. Least but not last puisque on avait droit à la dernière danse à la queuleuleu dévoilant la convivialité et la bonhomie toute malgache. La danse malgache a été suivie par une autre chorégraphie écologique de Tanzanie, une représentation des thèmes de la chasse et de la bravoure exécutée avec brio par des danseurs vêtus de tenues traditionnelles réinterprétant des thématiques du folklore tanzanien. 

Le tube planétaire de Dj Snake à met le feu au cœur de la représentation diplomatique, invitant les plus timides à se dégourdir les jambes et faire leur première initiation à la danse Lalaoui. Le personnel algérien souvent soumis aux obligations de réserves n’a pas pu résister aux vibrations et aux onomatopées toute «Discomagrebiennes». Parmi eux une fan parée de sa majestueuse robe kabyle ornée de tout une parure d’argent d’Ath Yanni et qui a réussi un bel enchaînement de danse lallaoui, kabyle et chaoui. Et pour en suer une toute dernière, l’assistance a bien envahi la piste en mimant «la sikymenamena» qui enchaîne des chorégraphies endiablées, la soirée a été achevée dans une ambiance toute colorée au pied des imposants palmiers du 22 rue Abdelkader Aouis.
 

SADC et les perspectives pour 2050
 

La sympathique fête de la SADC a été une véritable réussite grâce au concours du groupe AMS qui a réglé le tout comme du papier à musique, un groupe qui manifeste un grand intérêt pour l’intégration économique africaine. Les pays de la SADC viennent de réussir une véritable opération de charme, du soft power pour nous interpeller tous sur les opportunités d’affaires que nous offre cette entreprise pérenne pour la promotion de l’intégration économique régionale et le développement durable, une prospective de ce partenariat redessine les contours de la réussite économique de la SADC jusqu’à l’an 2050. Enfin pour les amoureux des destinations touristiques les plus attractives, l’heure a été propice pour découvrir sur des grands panneaux la beauté inestimable des plages féerique de Zanzibar, des paysages lunaires de Kalahari sans oublier la magnifique île de l’archipel malgache. 
 

YAM

Source : www.sadc.int

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