La Chine a testé, le mercredi 25 septembre 2024, un missile balistique intercontinental équipé d'une «ogive factice», selon une annonce inhabituelle de son ministère de la Défense. Le test s'inscrit dans le cadre du programme annuel d'entraînement de la Force des fusées de l'Armée populaire de libération, visant à évaluer les performances de ces armes et l'entraînement des troupes. La Chine a précisé que ce lancement ne visait aucun pays spécifique et respectait les lois internationales.
Le test a attiré l'attention internationale, notamment en raison des rivalités croissantes entre la Chine et les États-Unis, exacerbées par les tensions en mer de Chine méridionale et les relations tendues avec Taïwan. Pékin et Washington sont engagés dans une lutte d'influence dans la région du Pacifique, et les tensions ont été amplifiées par les prétentions territoriales de la Chine en mer de Chine méridionale et son hostilité envers l'indépendance de Taïwan.
Bien que la Chine ait informé certains pays de la région de ce lancement, le Japon a affirmé ne pas avoir été prévenu. La Nouvelle-Zélande a exprimé ses préoccupations, qualifiant cet essai de «malvenu et préoccupant». Ankit Panda, un chercheur spécialisé en sécurité, a estimé que ce test reflète probablement la modernisation des capacités nucléaires chinoises, qui pourraient nécessiter de nouveaux essais pour garantir leur performance.
Ce test survient dans un contexte de tensions globales et de rivalité stratégique entre la Chine et ses voisins, tout en soulevant des préoccupations sur la stabilité dans la région Asie-Pacifique.