La Banque mondiale appelle à doper l’aide aux Palestiniens

10/05/2022 mis à jour: 01:54
AFP
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La Banque mondiale a appelé hier la communauté internationale à accroître son aide à l’Autorité palestinienne, confrontée à une crise budgétaire, alors que les contributions ont atteint un «creux historique». 
 

Dans un rapport publié à la veille de l’ouverture à Bruxelles d’une conférence des donateurs étrangers aux Palestiniens et du premier anniversaire de la dernière guerre de Ghaza, la Banque mondiale trace un portrait contrasté de l’économie palestinienne, faisant notamment état d’un phénomène de «nouveaux pauvres» dans les régions rurales de la Cisjordanie occupée, malgré le retour à la croissance économique.  
 

Après une année de contraction liée à la pandémie, l’économie palestinienne a repris en 2021, avec une hausse du nombre de permis de travail en Israël et dans les colonies pour les Palestiniens de Cisjordanie, ce qui a contribué à une croissance de 7,8% du PIB dans ce territoire occupé. 
 

Dans la bande de Ghaza, enclave séparée géographiquement de la Cisjordanie, la croissance a été «ralentie» par la guerre, en mai 2021, entre le mouvement islamiste Hamas et Israël, atteignant néanmoins 3,4%, a précisé la Banque mondiale. Cette reprise économique a permis d’accroître les revenus fiscaux de l’Autorité palestinienne, qui a limité d’un autre côté ses dépenses, souligne l’établissement. 
 

Or, malgré ces mesures, «les finances palestiniennes demeurent très précaires», indique le rapport de la Banque mondiale, appelant les pays donateurs à «accorder un soutien budgétaire à l’Autorité palestinienne». Toujours selon le rapport, «en 2021, le déficit s’est chiffré à 1,26 milliard de dollars (1,20 milliard d’euros), alors que l’aide internationale a atteint un creux historique de 317 millions de dollars (300 millions d’euros)» dû à l’absence de contributions de certains pays du Golfe et de «délais» dans les versements de l’Union européenne.  
Résultat, le déficit réel a atteint 940 millions de dollars (892 millions d’euros), poussant l’Autorité palestinienne à réduire les versements des salaires de ses employés. 
 

Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a mené hier à Bruxelles des entretiens avec des responsables européens dans l’espoir de les convaincre «d’une avancée de la position européenne sur son soutien à l’Autorité palestinienne», a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement palestinien, Ibrahim Melhem. La diplomatie israélienne a, de son côté, confirmé à l’AFP la présence de son ministre de la Coopération régionale, Issawi Farij, à la conférence de Bruxelles. 

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