La Journée nationale de l’artiste, qui coïncide avec le 8 juin de chaque année, a été marquée mercredi soir à Alger par la distinction de plus d’une trentaine d’artistes dans divers domaines, outre la remise du Prix du président de la République pour les jeunes créateurs, Ali Maachi.
A l’ouverture de la cérémonie qui s’est déroulée en présence des représentants du monde de l’art et de la culture, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a affirmé qu’«honorer et célébrer un artiste ne relève pas d’une mission formelle, mais c’est le devoir d’une société... en ce sens qu’il représente la vitrine et la voix du citoyen et un symbole de fidélité et d’appartenance...»
La ministre a invité «les artistes à œuvrer en tant que partenaire actif au changement et au développement et à faire de leur art une thérapie au lieu de vivre en retrait», jugeant que «même si les arts et la culture sont des domaines réservés à l’élite, il est nécessaire de consolider leur universalité».
Au cours de cette cérémonie, un court métrage documentaire a été projeté sur le parcours et le combat du regretté Ali Maâchi, de même qu’un hommage a été rendu à de nombreux artistes qui nous ont quittés récemment, à l’image de Rabah Driassa, Saloua, Omar Guendouz, Said Hilmi, Rym Ghazali, Fatiha Nesrine, ou encore le scénariste et réalisateur Brahim Tsaki, Naima Ababsa et le comédien Yacine Zaidi.
Plus d’une trentaine d’artistes qui continuent à briller sur la scène artistique ont été distingués, à l’instar de Salah Aougrout, Lotfi Attar, Badi Lalla, Abdelkader Chaou et Baya Bouzar dite «Beyouna». Ont également été honorés le réalisateur Ghouti Bendeddouche, Fadila Hachemaoui, Nouri Koufi, le metteur en scène Ziani Chérif Ayad, Mohamed Adar, le plasticien Ahmed Mebarki et Salim Fergani.
Le chanteur Sadek Djemaoui, auteur de la célèbre chanson Chokran ou Alf Chokr ya Oustadhi (Merci et mille mercis, mon professeur) et Jibouha Ya Louled (Rammenez la coupe les gars), a exprimé sa joie d’être honoré lors de cet événement, affirmant que l’artiste «consacre sa vie et se sacrifie pour l’art malgré les conditions difficiles dans lesquelles il travaille».
En deuxième partie de la cérémonie, il a été procédé à la remise du Prix du président de la République pour les jeunes créateurs, Ali Maâchi, dans sa 16e édition, l’un des plus importants prix littéraires en Algérie. A ce titre, l’artiste Rachid Dahmoune a remporté le premier prix dans la catégorie poésie, tandis que Meslem Rebouah et Najwa Abidet ont décroché respectivement la deuxième et troisième places.
Le prix de la meilleure interprétation théâtrale est revenu à Benchernine Idris, suivi de Bounab Soumia et Farès Abdelkrim. Dans la catégorie de l’écriture dramatique, Gargoua Mohamed Jalal Eddine a décroché le premier prix, tandis que Menasria Oussama et Adnane Bilal ont remporté respectivement la deuxième et la troisième places. Dans les œuvres musicales, Bougherda Abdelwahab a décroché le premier prix, Mohamed Cherif Naceri le deuxième et Belghanem Nabil le troisième.
Dans la catégorie art de la danse et du chant, la première place est revenue à Hawat Yasmine, la deuxième à Nedjar Benadallah Al Amir et la troisième à Ait Ammar Mohamed Amrane. Pour ce qui est des arts plastiques, le premier prix a été décerné à Tebaïbia Mohamed Saleh et les deuxième et troisième prix respectivement à Mohamed Walid Chemmami et Dif Mohamed El Amine. Dans la catégorie cinéma et audiovisuel, Haitham Ameur a décroché le premier prix, Saadi Mohamed Akram le deuxième et Hammi Zakaria le troisième prix.
Pour la catégorie du roman, le premier prix a été décerné à Sarah Mhideb et les deuxième et troisième prix respectivement à Zahra Kechaoui et Anouar Islam Fissah. «Cette année, nous avons enregistré 717 participations dans les huit catégories du prix, notamment des villes intérieures», a fait savoir le président du jury du prix, l’écrivain Driss Boudiba. «La plupart des participations concernent la catégorie du roman», a-t-il indiqué, relevant une participation féminine importante cette année dans cette catégorie. Haïthem Ameur, qui a remporté le premier prix dans la catégorie des arts cinématographiques et audiovisuels, s’est dit honoré par cette consécration pour son Court métrage documentaire (16 mn) qui «traite de la question sahraouie et de la lutte artistique des Sahraouis contre la colonisation marocaine».
Outre la ministre de la Culture et des Arts, ont assisté à cette cérémonie le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, des membres du gouvernement, le conseiller du président de la République chargé du cinéma et de l’audiovisuel, Ahmed Rachedi, le vice-président du Conseil de la nation, un représentant du chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), ainsi que des présidents de conseils et d’organismes nationaux.