Intervenant à ce titre, la directrice de l’antenne locale de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés, Mme Oum El Khir Benzahi, a passé en revue la loi 04/98 portant protection du patrimoine immatériel et les sanctions prévues à l’encontre des contrevenants, avant de présenter certains plans de préservation des sites archéologiques et culturels sauvegardés.
La même responsable a, dans ce contexte, mis en avant l’importance de la préservation réglementaire du patrimoine qui constitue, a-t-elle dit, «un objectif stratégique à adopter par les différents organismes et entreprises ayant trait au patrimoine, eu égard à sa vocation en tant qu’élément de la mémoire et de l’identité de la nation».
Pour sa part, Ghariani Abdelhamid, cadre à la direction de la culture et des arts, a évoqué les composantes du patrimoine matériel et immatériel, les institutions culturelles officielles et les organismes non-officiels et les associations, chargés de la préservation, la valorisation et la promotion du legs matériel et immatériel en Algérie.
Le directeur de l’antenne de Laghouat de l’Office national du parc culturel de l’Atlas saharien, Kamel Setiti qui a, à ce titre, expliqué les modalités adoptées en termes de réalisation des expertises archéologiques, a mis en avant l’importance de l’accompagnement et l’appui des services sécuritaires spécialisés dans la réalisation de leurs enquêtes liées au transfert de certains biens d’importance patrimoniale.
Cette rencontre a été mise à profit pour mettre en exergue des exemples d’expertises réalisées au niveau des wilayas de l’est du pays, et la mission de l’administration douanière dans la protection du patrimoine culturel, animés, respectivement par l’inspectrice du patrimoine au musée public de la wilaya de Sétif, Chadia Khalfaoui, et le représentant de la direction régionale des douanes de Ouargla, l’inspecteur divisionnaire, Mohamed Khouidem. Les travaux de cette journée ont été sanctionnés par l’adoption d’une série de recommandations, dont la programmation de sorties de terrain périodiques combinées pour s’enquérir de visu des dangers pesant sur les biens culturels, la création, en coordination avec les services de la sécurité, d’une base de données sur le patrimoine matériel, l’organisation avec le concours des organes de la presse des sessions de sensibilisation sur le patrimoine culturel et matériel local au niveau des établissements pédagogiques.
Selon les organisateurs, cette rencontre, qu’a abritée la bibliothèque principale de la lecture publique Mohamed Tidjani, tend, dans le cadre de la lutte contre les crimes de délestage et d’atteinte au patrimoine, à raffermir la coopération et la coordination entre les services de sécurité, les institutions culturelles et la société civile en vue de préserver le patrimoine culturel national, partie intégrante du patrimoine humain, et mémoire identitaire de la nation.