Irak : Salves de roquettes contre l’ambassade américaine à Baghdad

09/12/2023 mis à jour: 18:12
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Des salves de roquettes ont été tirées hier contre l’ambassade américaine dans l’ultrasécurisée Zone verte de la capitale irakienne,  Baghdad, sans faire de blessés ni de dégâts, selon l’AFP. 

Un peu plus tard, un porte-parole de l’ambassade américaine a pressé Baghdad de «faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger» le personnel diplomatique et la coalition internationale antijihadiste, estimant que l’attaque portait la marque «des milices alignées sur l’Iran, qui opèrent librement en Irak». 

Hier, «l’ambassade américaine a été attaquée par deux salves de roquettes», a-t-il confirmé dans un communiqué, précisant qu’aucune victime n’a été signalée. «Nous nous réservons le droit d’autodéfense et de protéger notre personnel n’importe où dans le monde», a rappelé le porte-parole. Les factions pro-Iran justifient leurs attaques en pointant du doigt le soutien apporté par Washington à Israël dans sa guerre à Ghaza. En représailles, le Pentagone a déjà effectué plusieurs frappes contre des combattants en Irak mais aussi en Syrie contre des sites liés à l’Iran. 

De son côté, le Premier ministre irakien Mohamed Chia Al Soudani a appelé les forces de l’ordre à «poursuivre les auteurs» des tirs de roquettes ayant visé l’ambassade américaine et à «les traduire en justice». «Les auteurs de ces attaques nuisent à l’Irak, à sa stabilité et à sa sécurité», a-t-il indiqué, fustigeant «des groupes hors la loi».

Vendredi, un responsable militaire américain a confirmé le tir de «plusieurs roquettes» contre les forces américaines et de la coalition internationale à proximité de l’ambassade américaine et de la base Union III, située dans la Zone verte. «Aucune victime et aucun dommage aux infrastructures n’ont été signalés», a-t-il précisé sous le couvert de l’anonymat. Les dizaines d’attaques menées depuis plusieurs semaines par les groupes armés pro-Iran illustrent les répercussions régionales de la guerre qui oppose depuis deux mois Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas dans la Bande de Ghaza. 

Au total, Washington a recensé au moins 78 attaques menées depuis le 17 octobre contre ses troupes en Irak et en Syrie, dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. La plupart des attaques ont été revendiquées par la «Résistance islamique en Irak», nébuleuse formée par des groupes affiliés au Hachd Al Chaabi, coalition d’anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières. En représailles, Washington a bombardé des combattants enrôlés dans ces groupes à trois reprises en Irak, notamment le 3 décembre dans la province de Kirkouk (nord). 

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