Investissement et redynamisation de l’activité industrielle : La levée de contraintes pour 1200 projets

20/08/2024 mis à jour: 10:30
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Photo : D. R.

La récupération des biens saisis dans le cadre des affaires de corruption a touché 108 entités entre 2022 et 2024. Cette dernière année a été marquée par le transfert de 77 actifs, dont 51 durant la première étape et 26 en ce mois d’août. En 2022, l’opération a concerné 15 entreprises, 8 unités de production, 5 projets de promotion immobilière et un centre d’affaires, soit un total de 31 actifs.

Dans le cadre de la redynamisation de l’activité industrielle à travers les différentes régions du pays, 1200 projets d’investissement ont été relancés. Le comité multisectoriel chargé du suivi du dossier a en effet procédé à la levée des contraintes sur 1200 projets.

C’est ce qu’a annoncé hier le sous-directeur de la gouvernance des entreprises publiques économiques industrielles au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Djamel Ghedir, sur les ondes de la Radio nationale (Chaîne 1). Le représentant du secteur a ainsi affirmé que des mesures exceptionnelles ont été mises en œuvre pour relancer les projets, notamment en débloquant les crédits d’exploitation et ceux liés à la production.

M. Ghedir citera plusieurs exemples dans ce sillage. C’est le cas de l’usine de trituration des graines oléagineuses implantée dans l’enceinte du port de Djendjen, à Taher, dans la wilaya de Jijel. Il est attendu de cette usine, qui relève depuis 2021 du groupe public «Madar Holding et dont les travaux de réalisation ont atteint les 70%», la couverture de 40% des besoins du marché national en huile de table et 70% en aliments de bétail, selon sa conception technique.

Et ce, avant de passer à la phase d’exportation. 
Le projet de réalisation de la raffinerie de sucre de Larbatache, dans la wilaya de Boumerdès, acquis par le groupe public Madar Holding en vertu d’une décision de justice définitive, est également concerné par cette relance, au même titre que le complexe de production de tubes en acier pour le transfert de l’eau et des matières énergétiques à Oran.

Partenariat public-privé

«De grands projets entreront en production prochainement», a résumé M. Ghedir, précisant que cela permettra la création de milliers d’emplois et créera de grandes opportunités d’affaires à ces entreprises. Et ce d’autant que pour l’ensemble de ces projets, des plans d’action en partenariat entre des institutions publiques et privées ont été élaborés, alors que des contrats de performance ont été institués pour aller vers plus d’efficacité et d’efficience.

Sur un autre plan, la récupération des biens saisis dans le cadre des affaires de corruption a touché 108 entités entre 2022 et 2024. Cette dernière année a été marquée par le transfert de 77 actifs, dont 51 durant la première étape et 26 en ce mois d’août.

En 2022, l’opération a concerné 15 entreprises, 8 unités de production, 5 projets de promotion immobilière et un centre d’affaires, soit un total de 31 actifs. L’industrie, le tourisme, l’énergie, les mines, la promotion immobilière, les travaux publics, la pharmacie, l’audiovisuel et les transports.

A noter que le secteur industriel a bénéficié, au cours de l'année 2022, de la cession de 8 actifs contre 34 actifs en ce mois d’août. Le tout réparti en plusieurs branches, dont les industries alimentaires, la sidérurgie, mécanique, matériaux de construction et plastique.

Concernant la valeur des biens récupérés, l’évaluation, qui a touché jusque-là 23 unités industrielles, fait ressortir un montant de 37 milliards de dinars, selon M. Ghedir. Et ce, en attendant la finalisation de l’opération.

Le représentant du ministère de l’Industrie est également revenu sur les objectifs assignés au programme de relance des entreprises publiques en difficultés, comme c’est le cas de l’Entreprise nationale des industries de électroménager (Eniem), qui a bénéficié le 1er avril dernier d'une enveloppe de 3,5 milliards de dinars pour un plan de redressement.

Ce complexe connaît, pour rappel, des difficultés depuis plusieurs années avec une baisse de sa capacité de production et cumule une dette de près de 5 milliards de dinars auprès de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), qui fait l’objet d’un plan de rééchelonnement depuis 2021.

Le gouvernement, à travers cette démarche, cherche à sauvegarder l’outil de production et préserver les emplois, comme l’a déjà précisé le premier responsable du secteur, Ali Aoun. Un point qu’a rappelé hier M. Ghedir. «Le programme vise à mettre en place une dynamique sur le marché du travail et promouvoir le partenariat public-privé», a-t-il indiqué en conclusion. 
 

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