Institut Cervantès d’Alger : Hommage aux femmes vaillantes et courageuses

03/03/2024 mis à jour: 03:16
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Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, l’ambassade d’Espagne en Algérie et l’Institut Cervantès d’Alger présentent leur programme pour ce rendez-vous annuel qui permet, entre autres, de réfléchir à la situation des femmes et à leurs droits, mais aussi de rendre hommage à celles et ceux qui contribuent à leur amélioration.

A cet effet, plusieurs activités sont prévues pour cet événement important au niveau de l’Institut Cervantès d’Alger. Dans un premier temps, une exposition de peinture intitulée «Musique aux couleurs méditerranéennes»- en hommage aux femmes- sera signée par l’artiste et plasticienne Djahida Houadef. L’exposition de peinture en question est prévue du 2 au 15 mars 2024. 

Née à N’Gaous, Djahida Houadef est à la fois une artiste peintre algérienne et en céramique, enseignante d’art. Elle a étudié à l’École supérieure des beaux-arts d’Alger et a y enseigné. Elle est également diplômée en peinture et en céramique, elle est enseignante d’art et a animé pour les enfants des ateliers d’arts plastiques de 1987 à 2011 au Musée national des beaux-arts d’Alger. 

Elle a obtenu un diplôme d’études supérieures artistiques en participant aux ateliers de Denis Martinez et elle obtient également un certificat d’enseignement artistique général (CEAG) en céramique. Elle a arrêté d’enseigner en 2000 et s’est consacrée seulement à la peinture. Elle a participé à plusieurs expositions à l’étranger en Espagne, en France, en Tunisie, aux Emirats arabes unis, au Maroc, en Grèce et en Algérie. Elle a également enseigné en arts plastiques dans les écoles privées et dans les lycées d’Alger. 

En 1992, Houadef gagne le 2e prix au 12e Salon de la femme peinture à Alger. Elle arrache le 3e prix lors de l’exposition au salon des arts modernes en 1995 à Alger également. 

Elle obtient le 3e prix lors de l’exposition au Salon de la peinture féminine en 1997 et aussi le 3e prix de la peinture algérienne en 1999 à Alger. Elle a obtenu plusieurs distinctions lors de ses expositions dans plusieurs salons artistiques, en 1999, elle obtient le troisième prix au Grand prix de la peinture algérienne et en 2002 le deuxième prix à l’hommage à Aïcha Haddad. Elle a exposé en collective en 1986 au Centre culturel soviétique et à la salle Ibn Khaldoun à Alger. 

En septembre 2006, elle expose à Riadh El Feth à la salle Frantz Fanon à Alger, dont le titre est Fragment pictural. Durant le mois d’avril 2011, Djahida Houadef présente à la galerie Baya du palais de la culture Moufdi Zakaria d’Alger dont le titre est Chadjara (arbre). 

En 2012, elle expose au Musée national Zabana d’Oran, en hommage à la femme algérienne dont le titre N’Gaoussiettes. En avril 2015, elle fait un hommage au Liban à travers son exposition à Dar Abdeltif à Alger. En en mai 2016, sous le thème Flâneries, elle a exposé à la galerie Ezzou’Art à Alger. Elle a exposé à Alger en 1989, 1993, 1999, 2000, 2003, 2005, 2010. 

En dehors de l’Algérie, elle a exposé en collectives à Charjah en 1993, à Lille en 1995, à Limoges en 1997, à Toulouse en 2003, Le Creusot en 2005, à Dijon en 2005, à Thessalonique 2006 en 2006, à Tunis en 2006, à Oujda en 2007. Elle a réalisé trois collections sur le monde féminin algérien, le premier Casbadjiates, en hommage aux femmes de La Casbah d’Alger, le deuxième les Cassassettes, ce sont de conteuses chaouies qui racontent des contes, dans la nuit claire et enfin c’est les femmes N’gaoussiates2. 

Elle est considérée parmi la première génération de peintre femme et décrite dans le livre des 11 femmes artistes en Algérie dont le titre est Féminin pictural de Djamila Flici Guendil. Une de ses collections se trouve au Musée national des beaux-arts d’Alger. 

Dans un second temps, une conférence intitulée «Cris et chuchotements : femmes, arts visuels et genre en Espagne» sera donnée le 4 mars à 18h, animée par l’experte espagnole Margarita de Aizpuru. Cette dernière est une conservatrice féministe espagnole critique et chercheuse d’art contemporain spécialisée dans les nouvelles tendances, l’art, le genre et le féminisme. 

Elle a reçu le Prix MAV, Femmes dans les arts visuels 2018 dans la catégorie théoricienne et critique d’art. Fille de la galeriste et collectionneuse Juana de Aizpuru, elle a grandi dans un environnement familial lié à l’art puisque sa mère a ouvert sa première galerie à Séville en 1977 et a ensuite transféré la galerie Juana de Aizpuru à Madrid. Dans cet environnement cosmopolite et international, elle ne se consacre pas au début à l’art puisqu’elle obtient d’abord un diplôme en droit et peu après en histoire de l’art à l’université de Séville. 

Depuis le début des années 90, elle travaille comme commissaire indépendante, critique d’art et programmatrice en arts visuels. En 1994, elle travaille au Département des expositions temporaires du Centre George Pompidou, de la Fondation Cartier à Paris et du Musée d’art contemporain de Bordeaux. 

Elle a également été professeur associée à l’Université Carlos III de Madrid, programmatrice en arts plastiques à la Casa de America de Madrid (2003-2004) et dans l’espace «Zone émergente» du CAAC (Centre andalou d’art contemporain) de Séville visant à promouvoir l’art émergent.

 Elle dirige les «Rencontres internationales d’art et de genre» depuis plus d’une décennie et donne régulièrement des cours en tant que professeur sur le commissariat d’art contemporain, l’audiovisuel, la performance, la photographie et l’art et le genre.

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