Les gestionnaires du Groupe Saidal avaient été instruits et mis en garde contre toutes formes de défaillances par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun. L’échec n’est plus permis pour le Groupe Saidal. La feuille du membre du gouvernement s’articule autour des thèmes précis, en l’occurrence la production des médicaments, la distribution, la grille des salaires et enfin l’organisation de l’entreprise publique dans le secteur des médicaments, qui occupait en 2008 le 3e rang des producteurs des médicaments génériques, avant d’être reléguée vers les invisibles horizons, en raison de la violence du sabotage, un acharnement entrepris par la maffia du médicament, qui agissait intelligemment en toute impunité, grâce à ses relais complices qui gravitent à l’intérieur et à l’extérieur de l’un des joyaux de l’économie algérienne et les soutiens des laboratoires étrangers. Des commis de l’Etat incrustés dans les pyramides des institutions publiques, des laboratoires et certains médias s’étaient solidarisés pour abattre l’Entreprise publique, en lui créant toute une «variété» de problèmes. Les briseurs de l’économie avaient réussi leur besogne, au détriment de l’intérêt de l’économie nationale et des familles algériennes. Leurs intérêts personnels passaient avant tout, quitte à briser les cadres intègres algériens. Les complices pour ce sale boulot ne manquaient pas. Ils étaient égoïstes. La désignation de l’ex-PDG de Saidal à la tête du département ministériel de l’Industrie pharmaceutique n’a pas fait beaucoup d’heureux et les cercles occupés qui décident du sort du secteur. Certains confrères et consœurs qui avaient des liens avec les membres, qui siégeaient au sein de la commission du ministère, chargés de briser la vie du médicament «made in Saidal» avant sa mise sur le marché ou d’encourager la production du médicament des «amis», avaient contribué à la désarticulation des mécanismes de fonctionnement de Saidal, en laissant le soin à leurs complices d’écouler leurs médicaments aux prix forts aux patients algériens. Ali Aoun est parfaitement informé jusqu’au petit détail ur les objectifs de toutes les situations traversées et les violentes tempêtes qui s’étaient abattues dans la sphère «Saidal», pour mettre à terre et terrasser la production publique du médicament, pourtant soutenue par l’Etat. La période n’était pas propice pour aider Saidal à redécoller, en raison de l’incroyable adversité de l’environnement. La diminution drastique de la production des médicaments de Saidal n’avait nullement suscité l’inquiétude. Nombreuses sont les parties qui avaient participé aux sournoises manœuvres pour ternir l’image de l’ancien joyau de l’industrie pharmaceutique algérienne. Selon le membre du gouvernement Ali Aoun, Saidal assurait la couverture des besoins nationaux du médicament jusqu’à un taux de 45% dans le passé. A présent, le taux n’atteint même pas 04%. Les inégalités effarantes des salaires au sein de Saidal avaient été mises à l’index par l’ex-PDG du groupe pharmaceutique. Les enquêtes sont lancées. Des responsables qui sont à l’origine de ces désastres et de ces dérives sont identifiées. Ils seront prochainement appelés à justifier leurs actes devant la justice. L’approvisionnement des cliniques privées en produits oncologiques importés par l’Etat et destinés pour des cliniques privées, avait provoqué les pénuries de certains médicaments dans les services de l’oncologie des hôpitaux publiques. Une crise provoquée par des cadres sensés mieux gérer l’acheminement et les dépenses des finances publiques. Inadmissible pour le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, qui a déjà donné rendez-vous avec la PDG de Saidal et son staff pour la fin du mois de mars 2023, autrement, tout le monde débarque et rendra compte. «Le groupe Saidal devra redevenir la locomotive dans la production des médicaments en Algérie», avertit Ali Aoun. Une mise en garde franche, directe, qui illustre la volonté du gouvernement afin de relancer les moyens de production industrielle algériens, longtemps livrés à la casse.