Il plaide pour une alternative démocratique : Le RCD alerte sur la «dégradation» de la situation politique du pays

26/02/2022 mis à jour: 00:29
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Réunion, hier 25 février 2022, à Alger du secrétariat national du RCD avec les membres de l’exécutif

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) alerte sur la «dégradation» de la situation des droits humains et des libertés individuelles et collectives dans le pays. «La dégradation de la situation des droits humains et des libertés individuelles et collectives n’est plus à démontrer, et le nombre de détenus politiques et d’opinion ne cesse de croître : près de 400 militants, dont 7 femmes, sont en détention dans les prisons algériennes. 

Comme ultime recours et pour faire entendre leurs revendications, 46 d’entre eux se sont mis en grève de la faim depuis le 28 janvier 2022. Au lieu de prendre acte, assurer un suivi médical et répondre à leurs doléances, les tenants du pouvoir ont fait dans le déni et, en représailles, ont procédé au transfert de certains d’entre eux vers d’autres prisons», note le RCD dans un communiqué rendu public, hier, à l’issue d’une réunion de son secrétariat national pour examiner le volet organique du parti ainsi que la situation politique et socioéconomique du pays.

Le parti de Mohcine Belabbas affirme que la commémoration du 3e anniversaire du hirak été caractérisée par «une répression sans précédent qui a donné lieu à une vague d’arrestations assimilable à une véritable chasse aux sorcières». «Pour une ‘‘journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie’’, on ne pouvait faire pire en termes de répression et de terreur, et ce, dans plusieurs régions du pays. Le ridicule a été atteint par ce pouvoir de fait qui a perdu le sens de la mesure en procédant au détournement dans la wilaya de Béjaïa d’un bus de transport d’étudiants universitaires vers un commissariat de police», rapporte-t-il.

«Restituer au peuple sa souveraineté»

Le RCD estime que les «tâtonnements, les faux pas et la gestion hasardeuse et dangereuse de la vie politique du pays ont donné lieu, dans un premier temps, à la publication au Journal officiel de la République d’un arrêté ministériel portant listes nationales des personnes et entités terroristes en application de l’article 87 bis du code pénal et, dans un deuxième temps, au retrait pur et simple de ce texte du site du Journal officiel. Cette violation de droit des plus élémentaires qui est celui de la présomption d’innocence constitue une illustration de plus de l’immixtion du pouvoir exécutif dans le domaine des compétences de la justice». Sur le plan socioéconomique, le RCD considère que la situation ne cesse de «se dégrader dangereusement, jetant des pans entiers de la population dans la misère et l’incertitude». «Les décisions prises, au mépris des règles juridiques, concernant le gel et la suppression, pour certains produits d’importation, des impôts et taxes pourtant contenus dans les dispositions de la loi de finances 2022, à peine entrée en vigueur, illustrent on ne peut mieux la cécité, l’amateurisme et l’incompétence criants qui règnent dans la sphère décisionnelle. De même, l’allocation d’une prime d’aide aux chômeurs, quoique indispensable, ne peut pallier l’absence d’une politique de l’emploi et dissimuler la paralysie de la relance économique.» Le verdict du RCD est sans appel: «L’impasse politique, économique et sociale que le régime en place impose à l’Algérie menace la pérennité de l’Etat».

Le parti estime qu’il est «urgent de restituer au peuple algérien sa souveraineté et d’impulser une alternative démocratique, et ce, dans le cadre d’un processus constituant»
 

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