Le directeur de l’eau potable au ministère de l’Hydraulique, Mezirkat Belaid, a mis en avant, hier, les efforts de l’Etat pour interconnecter les barrages et assurer de l’eau potable pour environ 98% de foyers connectés au réseau d’alimentation en eau potable.
«L’Etat a beaucoup investi dans les grands transferts d'eau. Cette stratégie vise à interconnecter certains barrages» à travers la réalisation de nombreux ouvrages hydrauliques, a affirmé ce responsable au ministère de l’Hydraulique, invité de la Radio nationale. «Cette solution a déjà fait ses preuves par le passe. Actuellement, il y a d’autres programmes qui seront lancés incessamment, en étude et en réalisation», a-t-il ajouté.
Parmi ces ouvrages hydrauliques, il a cité le transfert à partir de la wilaya de Jijel vers Sétif, ainsi que le transfert à partir du barrage de Tabellout (Jijel) vers certaines communes limitrophes de la wilaya de Jijel. «Il y a aussi le barrage d'Ighil Emda, qui est connecté au barrage d’El Mahouane (Sétif), lui-même interconnecté au barrage de Ain Zada de Bordj Bou Arrédj», a-t-il précisé.
Ce dernier a aussi évoqué un autre projet pour sécuriser tous les villages de la commune de Kherrata (Béjaïa) à partir du barrage d'Ighil Emda. Autre projet de transfert cité est celui du projet de transfert d'eau de la région de Tanezrouft vers la commune de Tinzaouatine (In Guezzam).
A propos de la politique de dessalement d’eau de mer, l’invité de la Radio a fait savoir que les pouvoirs publics ont eu recours à la mobilisation de la ressource non conventionnelle notamment le dessalement d’eau de mer pour faire face au stress hydrique. Le programme de réalisation des cinq stations de dessalement de mer (SDEM) dans 5 wilayas côtières vise aussi à sécuriser l’eau potable des wilayas de l’intérieurs, selon lui. «Ces projets sont pratiquement terminés», a-t-il indiqué.
L’Algérie dispose actuellement de13 stations de dessalent d’eau de mer, repartis à travers le pays, réalisées dans les années 2000. Leur production dépasse aujourd’hui plus de 2,2 millions de m3/jour.
«Les besoins nationaux en eau potable sont de 7,2 millions de m3/jour.
On produit actuellement environ 9 millions de m3/jour», a-t-il relevé. Selon lui, les pouvoirs publics lanceront aussi 6 autres SDEM, dotées chacune de 300 000 m3. (Tlemcen, Mostaganem, Chlef, Tizi Ouzou (2 ), Skikda). «La quote part du dessalement d’eau de mer dans l’eau potable est 20%. Avec la mise en service des 5 SDEM, nous atteindront les 42%. Avec la mise en service des 6 autres stations, à horizon 2030, on va atteindre 60% d’eau dessalée pour l’eau potable», a-t-il expliqué.